Joe DaGrosa : « J’aime m’engager avec les fans et j’adore leur passion »

Dans un portrait fait de lui par The Guardian, le décideur de l’actionnariat américain des Girondins de BordeauxJoseph ‘Joe’ DaGrosa, évoquait – déjà – sa vision en tant que businessman pour le club français qu’il est parvenu à racheter en fédérant des investisseurs (consortium de fonds d’investissement).

« C’est certainement plus amusant de gérer de l’humain que des portefeuilles d’actifs. Mais vous savez, la première affaire sur laquelle j’ai vraiment fait mes armes était de diriger un groupe d’investisseurs, avec aussi quelques autres partenaires, lorsque nous avons racheté des franchises Burger King proches de la faillite. C’était vraiment la première fois que je dirigeais un revirement majeur, mais c’était très gratifiant de le réussir. (…) Mon truc, c’est que j’aime les gens, j’aime m’engager avec les fans et j’adore leur passion pour le sport. J’aime tout. Le sport a toujours été très important dans le spectre de notre société et la ligue française a un potentiel énormeLes fans, ils travaillent toute la semaine, ils ont des factures à payer, alors le sport est un divertissement pour eux et notre travail consiste à leur fournir un produit divertissant. »

« Si vous achetez une équipe majeure de baseball américain, ça coûte 1 milliard de dollars et c’est une spirale financière infernale, alors que pour une fraction de ce prix vous pouvez posséder un club légendaire en Europe qui va continuer à se développer et à augmenter sa valeur à long terme. Mais ce ne sera pas facile. Nous ne pouvons pas rivaliser avec le PSG, dollar pour dollar. Ce serait fou. Je veux dire, moi je n’ai pas de pétrole dans mon jardin, donc au bout du compte nous devons trouver un moyen différent de bien faire face à la concurrence, et nous pensons que cela signifie que nous devons avant tout attirer les jeunes talents. Nous voulons être les premiers à attirer les meilleurs joueurs en France, pays qui a produit certains des meilleurs talents du monde. Laissons Paris payer le prix fort pour les gros joueurs. En général, tout le monde a peur du PSG. Je les considère comme les ‘brutes’ de la ligue. C’est comme ça que je les vois. Mais nous sommes quand même là pour gagner. Après, cela peut prendre un certain temps, mais nous sommes là pour gagner. Vous devez vous adapter au combat intérieur, car c’est une guerre.

(…) Avant l’acquisition, notre route a été semée d’embûches. Nous n’avions pas seulement besoin d’un vendeur consentant pour conclure l’affaire et racheter le club mais aussi d’une ville disposée à nous inviter et à nous laisser entrer dans leur communauté. Heureusement, j’ai eu le plaisir de rencontrer de nombreux membres de la mairie de Bordeaux… Je leur ai dit que Bordeaux était une équipe formidable et une ville merveilleuse, et que nous souhaitions créer de la valeur avec chacun d’eux dans l’intérêt de tous. Ils étaient sceptiques au départ, mais c’est compréhensible. Ils ne savaient pas qui nous sommes. Maintenant, ils savent mieux. »