Moins d’argent mais plus d’ambitions : le défi du nouveau Bordeaux

Si la DNCG, gendarme financier du football français, a validé le dossier bordelais et ne va pas pas sanctionner le FCGB, donnant en partie tort à l’alarmisme, ce n’est pas pour autant que la situation économique du club est bonne. Très loin de là, même

France 3 Nouvelle-Aquitaine, dans son journal du jour (vidéo en fin de brève, à partir de 13 minutes 25), confirme même que la méthode d’organisation du nouveau Bordeaux à la sauce américaine s’accompagne d’une bonne dose d’austérité économique, car il y a un déficit à résorber. Ce déficit, déjà chronique sous M6, est toujours très lourd, et pour le combler afin de devenir rentable (une condition sine qua non pour le business des repreneurs, ayant une grosse dette à rembourser) le fonds d’investissement GACP va agir radicalement :

Les explications du journaliste Nicolas Morin :

« Il y a eu un feu vert, oui, mais grâce à un budget revu à la baisse. Le premier budget présenté, de 65-67M€, a été jugé trop élevé, alors Bordeaux a été obligé de le revoir à la baisse. Difficile de savoir de combien, mais ce qui est sûr c’est que ce budget a été lui validé par la DNCG. Ensuite, les propriétaires bordelais se sont engagés à vendre des joueurs. C’était déjà prévu, mais ça l’est encore plus. On peut penser à Jules Koundé ou à Pablo, mais aussi à François Kamano… Des joueurs susceptibles de rapporter beaucoup d’argent. Aussi, sur le recrutement, comme cela est annoncé depuis le début, les dirigeants ne vont pas dépenser énormément sur les montants d’achats ; mais peut-être avec un effort sur les salaires.

On sait que dépenser beaucoup d’argent ce n’est pas une garantie de réussite sportive. Alors on peut quand même penser que sans dépenser Bordeaux ne sera pas compétitif, mais Bordeaux a fait venir un entraîneur, puis des recruteurs, plus Eduardo Macia, qui a des réseaux… Quand on n’a pas de pétrole il faut des idées, donc les Girondins se font des réseaux. Et ils vont devoir résoudre l’équation difficile d’avoir moins d’argent, mais des ambitions sportives élevées. »

Dans tout ce contexte, les dirigeants auront bien du mal à tenir leurs ambitieuses promesses sportives faites aux supporters. C’est pourtant ça leur challenge, et ils y croient !