Nicolas de Tavernost : « Aux repreneurs de jouer, si j’ose dire ! Ils ont les éléments favorables »

Hier, au sortir de l’audition de Joseph DaGrosa (dirigeant de GACP) par les élus de Bordeaux Métropole puis du point-presse pour annoncer que tout s’était bien passé et que la vente aurait normalement lieu d’ici à la fin du mois, le président du directoire d’M6, Nicolas de Tavernost, est revenu sur ces deux événements majeurs.

Propos via GOLD FM :

« On attend le vote des élus, dès demain (aujourd’hui), mais effectivement nous sommes dans la dernière ligne droite du processus et nous nous retirons du club avant la fin du mois, si le vote positif se confirme. Je crois que Monsieur DaGrosa a été très clair sur ses intentions et sur les garanties, et Monsieur le maire, Alain Juppé, l’a confirmé. Pour la gouvernance, ce sera donc un Français qui présidera le club, sous la responsabilité de Joseph DaGrosa. Certains élus ont exprimé leurs inquiétudes par rapport à l’endettement à venir du club, des réponses ont été apportées par le repreneur. Nous, on a montré qu’on laissait le club en bon état, avec une équipe européenne et de qualité, un exercice bénéficiaire au niveau financier, un nouveau centre de formation, des recrues qui s’avèrent pour l’instant bonnes – même si le mercato a été compliqué à gérer -… Alors on leur laisse les clés, mais on leur demande d’être très attentifs, notamment car le personnel administratif est très compétent, ici à Bordeaux, ce dont ils sont convaincus je pense. Alors à eux de jouer, si j’ose dire ! Ils ont les éléments favorables pour cela.

Si je peux garantir aux supporters inquiets que nous avons fait le bon choix ? On ne sait jamais si on a fait le bon choix. Ce serait très présomptueux de le dire. On sait qu’il y a toujours beaucoup d’aléas dans le sport, et surtout dans le football. Quand nous sommes arrivés dans ce club, en 99, c’était une décision personnelle que j’avais prise, et beaucoup étaient sceptiques. Mais on a eu plus de hauts que de bas, et on laisse le club en bon état. Maintenant… les repreneurs ; ce sont des professionnels, pas là pour faire de mauvaises choses je pense. Donc maintenant qu’ils ont donné les assurances, à eux de jouer. On regarde cette question de la vente du club depuis plusieurs années, et s’il y a avait eu un repreneur français on l’aurait choisi. Mais nous, on savait déjà qu’on allait s’écarter du club progressivement, diminuer ses moyens, car dans notre métier nous avons d’autres investissements à faire et qu’il était temps de laisser la main. Et puis, quand on a rencontré ces Américains, on a discuté avec eux pendant de longues semaines, on leur a demandé des garanties, des engagements, et la ville aussi ; ce à quoi ils ont répondu de manière professionnelle.

Je crois qu’ils ont un vrai projet pour Bordeaux, et des fonds significatifs derrière eux pour pouvoir investir. En tout cas, je leur souhaite bien entendu de réussir, et nous serons attentifs à ce que les choses se déroulent correctement dans la période de transition. Pour nous, cette cession est un choix raisonnable. Un peu déchirant, après 20 ans, mais on restera des supporters, parfois aussi exigeants que certains l’ont été vis-à-vis de nous. Nous sommes restés 20 ans, c’est rare, et je souhaite aux repreneurs de rester longtemps également, et d’êtres satisfaits, car ça voudra dire que Bordeaux aura réussi. »