Nicolas Morin : « Ce qui pose problème à certains élus, c’est la pérennité financière des Girondins »

Alors que le grand oral de Joseph DaGrosa (boss de GACP, repreneur des Girondins) a lieu en ce moment, et à huis clos, devant les élus de Bordeaux Métropole, qui doivent voter demain afin d’entériner pour de bon la cession du FCGB d’M6 au fonds d’investissement General American Capital Partners, Nicolas Morin, journaliste pour la chaîne France 3 Nouvelle-Aquitaine, fait le point.

« Il doit surtout être question, ce soir, à la Métropole, de la fameuse garantie que le propriétaire des Girondins doit apporter pour le paiement du loyer annuel du stade : 3.85M€, que le club verse à la Métropole. Dans une lettre d’intention, adressée aux Girondins de Bordeaux et à Bordeaux Métropole et signée de la main de Joseph DaGrosa, le futur repreneur américain s’engage, exactement de la même manière qu’M6 il y a 3 ans, au moment de la construction du stade, en offrant les mêmes garanties juridiques. Sur ce point, le débat est clos. Mais ce qui pose problème à certains des élus, c’est la pérennité financière des Girondins, à travers ce rachat. Ces élus, ils s’appuient sur le rapport de la DNCG, le gendarme financier du football français, dans lequel plusieurs éléments interpellent, dont l’endettement – 95M€ – auprès d’un fonds spéculatif américain, Fortress, à un taux très élevé, 9.25%, et avec des délais de remboursement très court (4 ans). En clair, il va falloir rembourser très vite ce prêt tout en restant compétitif au haut niveau, et l’équation semble difficile à réaliser

Enfin, dernier point pour les élus : la gouvernance des Girondins, qui va changer très vite, dans les jours qui viennent. Là encore, la DNCG veut de la compétence, et ce serait effectivement mieux pour bien appliquer le plan du repreneur. Les élus devraient voter ‘Oui’ en majorité, malgré quelques oppositions, tout simplement car Nicolas de Tavernost, le patron d’M6, a prévenu : M6 va quitter le club, avec ou sans la vente, donc entre une grande période de turbulences si le rachat était compromis et un repreneur au projet encore un peu flou, il n’y a pas de match. »