Éric Bedouet réagit aux sifflets contre les joueurs, qu’il défend encore

Analyses générales sur la L1 et l’avant Nantes – Bordeaux (26ème journée de Ligue 1, tout à l’heure), objectifs du FCGB pour la fin du championnat, mais aussi attentes sur certains joueurs offensifs et nouveau point sur le cas à part de Yann Karamoh : la dernière conférence de presse en date d’Éric Bedouet a été, encore une fois, riche en sujets.

Voici, maintenant, les mots du coach adjoint et préparateur physique des Girondins de Bordeaux concernant… les sifflets du public, notamment envers Nicolas de Préville, mais aussi pour montrer son mécontentement général envers l’équipe entière. Un mécontentement que Bedouet comprend mais auquel il répond en demandant de l’indulgence, vu la jeunesse du groupe et le fait qu’il ait bataillé en Europe pendant la première partie de saison, en prenant de l’expérience même dans le dur. Une transition que le staff avait accepté d’entrée d’accompagner :

« Nicolas de Préville sifflé ? Nico, il est très sérieux et vraiment appliqué, son comportement est très bon, rien à dire. Mais il a besoin de soutien, surtout à domicile, avec le public, là où c’est plus dur pour lui et où il est chahuté. Je sais que ce n’est pas méchant, mais chez nous on a besoin de l’appui du public, surtout pour un attaquant. C’est très important. (…) Après, si jamais on se fait siffler, même si ce n’est jamais agréable, il ne faut pas répondre, déjà, car on doit respecter le public. Quand il donne son point de vue, c’est lui qui commande. Se faire siffler, ça arrive à tout le monde, c’est normal pour un joueur, mais quand ça arrive il faut raisonner dans l’ordre, se poser les bonnes questions.

Des fois, ça vient sur des petites choses que l’on rate, ou qu’on ne fait pas, mais il faut être costaud, ne pas se désunir, et en règle générale les joueurs ne se débrouillent pas trop mal sur ça… Et ils ne doivent pas avoir de mauvais gestes en réaction à ça, c’est ce qu’on leur dit. Il faut s’habituer aux manifestations de mécontentement des supporters, ça arrive, et des fois c’est normal. Après, il ne faut pas que ça dure longtemps, car cette équipe a vraiment besoin du soutien de public pour être en confiance. Le groupe est jeune, il a besoin de ça. Et nous, on en parle entre nous, les éducateurs du club, on fait un peu du travail de post-formation avec ce groupe, très jeune et donc avec des manques, qui sont très logiques, car c’est ce vers quoi on se dirige à l’avenir : devoir améliorer des jeunes. Et ça, ce n’est pas comme diriger une équipe professionnelle mature. Ce n’est pas du tout le même genre de travail

(…) Je l’ai déjà dit, mais il faut bien savoir qu’avec les jeunes il faut être patient. Jules (Koundé), tout le monde dit que sa progression est incroyable, mais des joueurs comme Zaydou (Youssouf) et Aurélien (Tchouaméni) sont aussi en devenir et vont être à un très haut niveau. Pour ça, il faut bien les encourager, et ne pas être trop dur avec eux. Des erreurs, ils en ont fait, notamment en Europe, mais ils le savent, ils apprennent, ils sont intelligents. Et nous, en tant qu’entraîneurs, avec le staff, on l’a accepté dès le départ qu’ils allaient faire des erreurs. Je l’avais dit avant, en début de saison : le but c’est de progresser, même si on a quand même été mécontent d’être éliminé après notre parcours. On voit aussi que les deux équipes qui nous ont éliminé de l’Europa League (Zenit Saint-Péterbourg et Slavia Prague, NDLR) sont en 1/8èmes, donc ça rejoint ce que j’avais dit : elles ont un niveau Ligue des Champions. Et donc, il faut vraiment bien dire aux supporters, par rapport à tout ça, qu’on ne peut pas être aussi exigeant avec des joueurs de 18-19 ans qu’avec des plus expérimentés. Nous, à l’entraînement et en matches, on est exigeants avec eux, mais il faut quand même aussi accepter qu’ils ne soient pas des éléments confirmés de 28-30 ans, à qui on ne ferait aucun cadeau. Et ça, ça change tout. Il faut en tenir compte, c’est primordial.«