Pierre Rondeau : « Ce sont des spéculateurs de long terme »

Dans son article du mois dernier sur le rachat des Girondins de Bordeaux par King Street et GACP, le journal SO FOOT donnait la parole à l’économiste Pierre Rondeau, spécialisé dans le sport et surtout le football. Alors qu’une première source, anonyme mais présentée comme « un ancien proche du dossier« , expliquait que la stratégie des fonds d’investissements américains serait de « mettre un minimum de fonds propres et un maximum de dettes (…), un montage financier qui va créer une pression énorme sur le club, parce qu’il faut payer les intérêts de la dette », Rondeau nuance quelque peu :

« Si ils (les repreneurs) veulent réaliser une plus-value (…) ; avec la revalorisation des droits TV de la Ligue 1, la médiatisation du championnat grâce au PSG, l’engouement pour le soccer en Amérique du Nord, la fructification de la marque Bordeaux, qui est mondialement connue grâce au vin ; ils seront financièrement gagnant s’ils revendent le club dans 5 ans pour 180M€ – ce qui n’est absolument pas délirant -, même avec un endettement de 90M€. Après tout, l’Inter a été vendu 270M€, le Milan AC plus de 500, Liverpool a refusé une offre de 700M€ et Manchester United  a été évalué à 2 milliards… (…) Ce sont des spéculateurs de long terme, des investisseurs qui s’inscrivent dans la durée pour faire de l’argent. Un peu comme Frank McCourt l’a fait avec le club de baseball des Dodgers de Los Angeles, avant de racheter l’Olympique de Marseille, qu’il a achetés 430M$ en 2004 avant de les revendre pour 2 milliards en 2012. »

Cependant, comme l’explique (anonymement, encore) un « proche du dossier » : « Les décideurs de King Street pensent vraiment que ce n’est pas parce que Bordeaux finira à la 10ème place de la Ligue 1 que le club ne pourra pas augmenter ses résultats commerciaux« .

Un tableau peu réjouissant, ou encourageant, selon le point de vue que l’on considère.