L. Calippe : « Peut-être que DaGrosa ne sait pas tout ce qui se passe… »

Très dubitatif sur la manière dont les Girondins de Bordeaux mènent le mercato d’été 2019 actuel, le recruteur Laurent Calippe, qui a travaillé pour le FCGB dernièrement mais vient d’être renvoyé dans un contexte qu’il n’a pas du tout apprécié et dénonce, épargne tout de même quelques personnes dans ses critiques. Il regrette, surtout, certaines évolutions de fond dans le monde du football… Et s’il épargne les anciens dirigeants, il charge les nouveaux.

Ses mots, pour Get French Football News :

« Bordeaux souffre en ce moment. Monsieur Nicolas de Tavernost, dirigeant d’M6, l’ancien propriétaire du club pendant 18 ans, l’a dirigé comme le père d’une famille. Il était un excellent président. Tout ce qu’il a fait pour Bordeaux était génial. Mais c’est maintenant une autre époque : l’ère des affaires, de l’argent. Il n’y a plus de valeurs humaines. Peut-être que demain il n’y aura plus de recruteurs et que ce ne seront que des statistiques informatiques. Mais ça ne fonctionnera pas, car vous devez voir les joueurs jouer sans le ballon aussi, ainsi que sacoir leur comportement en dehors du terrain. Tout cela en dit long sur le joueur. Et aucun ordinateur n’est capable de faire tout cela

(…) C’est triste, mais je réalise que dans le football les choses ne sont pas éternelles. J’ai vraiment aimé Bordeaux, j’ai rejoint ce club-là parce que j’aimais bien les Girondins et parce que je faisais entièrement confiance à Ulrich Ramé. C’est un homme très honnête, qui entretient des liens étroits avec le club. Bordeaux avait une bonne image, propre – vous n’entendez pas parler de transactions loufoques -, et c’est pourquoi, quand Ulrich Ramé m’a offert l’opportunité de rejoindre les Girondins j’ai sauté sur l’occasion, parce que j’avais une confiance totale en M. Tavernost, en Stéphane Martin, le président de l’époque, et en Ulrich Ramé, car ils sont très honnêtes. J’étais donc heureux et très fier de rejoindre Bordeaux.

Aujourd’hui, et en ne faisant que regarder tout ce que les gens ont fait ailleurs, notamment Varela et Macia, je crains pour Bordeaux. Parce que Monsieur Hugo Varela a déjà été impliqué dans quelques histoires. Vous devriez aller faire un peu d’investigation. Quand les Américains sont arrivés pour reprendre le club, je pensais vraiment que Monsieur Joe DaGrosa [le cofondateur de GACP] était un homme bon. Peut-être qu’il ne sait pas tout ce qui se passe, comme le président Frédéric Longuépée, qui est également un homme très honnête mais est là pour gérer les affaires, le côté marketing du club, pas le côté sportif. »