Éric Bedouet : « On sait que l’équipe a des manques, ce n’est pas nouveau »

Encore lors de son point-presse d’hier, avant AS Monaco – Girondins de Bordeaux (28ème journée de Ligue 1), Éric Bedouet s’est lamenté sur les manques de son effectif. Retranscription : 

« Ce sera un match difficile, à Monaco, contre une équipe très différente de ce qu’elle était sur la phase aller. On n’a rien à perde, il faut juste essayer de grappiller des points en Ligue 1, le plus possible, et puis se sauver vite. En tant qu’entraîneur, moi, j’attends des joueurs qu’ils se battent et donnent tout, le maximum. Après, si on a la réussite et qu’on marque des buts, c’est très bien. Mais on sait que dans cette équipe il y a des manques, ce n’est pas nouveau. On le sait. Alors on essaye de travailler pour y remédier, mais c’est dur.

Pour moi, notre première partie de saison ça a été très bien quand on connait le niveau de tout le monde, avec la jeunesse à mélanger avec un peu d’expérience… et des manques. Des manques clés à certains postes, sur certaines phases. Et depuis janvier, après une première partie de saison qui me satisfaisait, on n’a pas su embrayer, comme souvent quand on n’a pas une équipe mature, avec des joueurs sachant quand il faut garder le ballon, et sachant qu’on ne doit pas paniquer quand on prend un but. En ce moment, on laisse beaucoup d’énergie, comme contre Montpellier (défaite 1-2, 27ème journée), car on réagit. Mais à force, ça use. On n’a pas de facilité dans les gestes, de fluidité à la transmission du ballonIl faut de l’huile. Alors que nous on est souvent à l’arrache. Et être à l’arrache, ça fatigue beaucoup.

Après, moi, je ne me plains pas de faire ce métier, tant que le groupe travaille et fait les choses… Mais depuis le début, on savait que – et j’ai toujours gardé ce discours-là -, malheureusement, on allait perdre des matches sur des petites erreurs. Je le pensais, forcément, mais je ne pensais pas que ça allait être autant. C’est tout. Pourtant, dès le début, on savait que ça allait être compliqué. J’en ai vécu des saisons dans le football, et je peux vous dire que… pfff. C’était vraiment très chaud en début de saison. »