Éric Bedouet : « Dès qu’on arrive dans les 30 derniers mètres, il y a un problème ; qu’on se crée »

Peiné par le manque de créativité et (surtout ?) de réalisme des Girondins de Bordeaux, le préparateur physique et entraîneur adjoint, Éric Bedouet, revient sur cette lacune chronique de ses joueurs, encore vue à Nice (défaite 0-1, ce weekend, en Ligue 1).

« Pour nous, c’est récurrent, cela devient un petit peu pénible. Le problème qu’on rencontre, c’est celui-là : il faut tuer le match, à un moment donné… Il faut marquer, car on ne peut pas permettre de rater des occasions comme ça. Yann Karamoh, Otavio, tout ça… On doit vraiment faire les choses bien. On n’est pas en amateurs, il faut savoir marquer le coup, mais on n’arrive pas à le faire. On a toujours ce problème. Alors il faut travailler…

Que voulez vous que je dise ? Déjà, on se crée des occasions. Et ça, c’est bien. Mais notre problème pour marquer est récurent et revient de temps en temps. Des fois on peut marquer 2-3 buts, pas de soucis ; mais d’autres… Et ce match-là, à Nice, on ne doit pas le perdre. Des choses ont été bien faites, mais si je dis ça on va encore dire que je vois du bon alors qu’on a perdu. Pourtant, je trouve qu’ils ont fait le maximum, mais ce sont des situations, des finitions… Dès qu’on arrive dans les 30 derniers mètres, il y a un problème. Mais ; je ne sais pas ; c’est un souci qu’on se crée. C’est dommage de ne pas trouver les solutions, car on le méritait de marquer et de revenir au score. Maintenant, comme j’ai dit, c’est comme ça : alors on ne s’en prend qu’à nous-mêmes et on continue de travailler, travailler. On va travailler la finition, encore, recommencer, et j’espère que ça sourira.

Si c’est mental ? Je ne pense pas, mais il y a un côté technique qui intervient. On doit faire des petites choses. Des passes, jouer plus juste vers les partenaires, plein de petits détails. Cela se joue souvent à pas grand-chose, et ces pas grand-chose font la différence. Nice a gagné, et nous on a zéro point, alors qu’il fallait vraiment en prendre pour recoller par rapport à d’autres équipes… Ça devient urgent. On a deux matches en retard, des matches pas faciles à jouer, à l’extérieur (Angers et Marseille)… Alors il ne faut pas paniquer, mais nos lacunes sont là, et il faut y remédier, trouver des solutions. On doit faire le geste juste, sur les centres par exemple, chercher à marquer, mais pas seulement. Il faut aussi mettre le copain dans les meilleures conditions de marquer, sinon on ne réussira pas. Il faut vouloir donner des caviars aux copains ; et on pêche aussi un peu là-dedans. Des fois, on tente des choses dures, et après on se rend compte qu’il valait mieux laisser faire un coéquipier mieux placé. Ce sont des détails, mais très importants, et on en est encore à les travailler. »