Roland Romeyer : « GACP, je n’ai pas senti une bonne affaire pour l’ASSE »

Dans L’Équipe, l’un des propriétaires et dirigeants de l’AS Saint-Étienne – qui vient de chiper le défenseur central du Havre Harold Moukoudi au FCGB -, Roland Romeyer, revient encore sur l’envie et la nécessité des Verts de trouver un nouvel actionnaire. Dans un premier temps, il serait minoritaire, mais aurait vocation à prendre le relais ensuite.

Alors qu’on savait déjà que l’ASSE aurait pu être racheté par le fonds d’investissement américain PEAK6, cet été, et que ce fonds voulait mettre… Rircardo Gomes comme coach (celui qui est revenu comme manager de Bordeaux), à la place d’un Jean-Louis Gasset – lui aussi ex bordelais – apprécié dans le Forez ; Romeyer reconnait aussi que General American Capital Partners, avec King Street, ont approché Sainté. C’était avant que le club stéphanois ne privilégie PEAK6 et que le fonds de Joe DaGrosa ne décide de racheter finalement le club aquitain à M6. Ce qui est arrivé ainsi en novembre dernier, après un très long et mouvementé feuilleton.

Et d’après Romeyer, si l’ASSE n’a pas choisi de poursuivre avec GACP c’est… par crainte, surtout concernant les motivations de ce conglomérat :

« Oui, je confirme pour GACP. Avec la banque Lazard, nous avons reçu les représentants de GACP dans un salon privé de l’hôtel NH, à l’aéroport de Lyon – Saint-Exupéry. C’était juste avant d’accéder à la demande de PEAK6 d’entrer en négociation exclusive avec nous (le 15 mai 2018). GACP, je n’ai pas senti une bonne affaire pour la pérennité de notre club. Qui dit investisseurs ne dit pas mécènes. Ce ne sont pas des passionnés. Comme ils veulent un retour sur investissement, ils privilégient les finances, pas le club. Et ça nous a fait peur. (…) On cherche un troisième actionnaire minoritaire, pour apporter de l’argent au capital du club, pas aux actionnaires, car ayant vocation à prendre petit à petit le relais. Je voudrais un passionné, un made in France. Mieux : de la région. Je peux toujours rêver. (…) Je suis préoccupé, car transmettre une entreprise ne se fait pas comme ça. Tu ne sais jamais comment ça va se passer. Combien se cassent la gueule ensuite ? Pareil pour les clubs. Parvenir à passer la main en préservant notre identité, c’est ça mon challenge. »

M6 n’avait peut-être pas le même challenge l’été dernier. Ou n’a, en tout cas, pas eu le même avis que Roland Romeyer et l’ASSE sur la candidature de GACP et de ses associés (King Street et Fortress).