Joseph DaGrosa : « Nous aurons une stratégie globale, Bordeaux sera notre joyau »

TF1 et BeIN Sports pour la télé, puis RMC pour la radio ; mais aussi Yahoo! pour le web ; Joseph DaGrosa a été malin dans son tour des médias de la semaine dernière. Voici ici quelques retranscriptions des propos de JdG, big boss de GACP, le fonds d’investissement américain menant un consortium tout proche de racheter les Girondins de Bordeaux, tenus pour le dernier média cité.

Celui qui a su « très tôt, vers (ses) 15 ans, en travaillant à New York, pour une banque d’investissement, au plus près de Wall Street » qu’il serait businessman a répondu rapidement à la question de la provenance de l’argent qui allait être utilisé pour le rachat du FCGB à M6 et sa gestion à l’avenir :

« J’ai entendu les rumeurs, cela m’a blessé d’entendre que la provenance de nos fonds était tout sauf propre. Et je veux donc clarifier cela : nous avons deux partenaires financiers très solides. King Street, de New York, l’un des plus gros fonds spéculatifs du monde, notre partenaire stratégique. Mais aussi Fortress, l’un des plus gros fournisseurs de crédit au monde, avec plus de 50 milliards d’actifs, et qui nous fournit les crédits. Nous sommes fiers d’avoir ces partenaires à nos côtés. »

Ensuite, DaGrosa explique pourquoi c’est à Bordeaux que lui et ses partenaires investissent et quelle sera leur stratégie :

« Le football est un sport qui se développe, surtout en France et en Ligue 1, on l’a vu avec le dernier appel d’offres pour les droits télés, qui montre bien la popularité grandissante de ce sport et puis du football français, qui va encore continuer d’augmenter. Ensuite, lorsque vous regardez où investir en France, Bordeaux est en tête de liste, car c’est une marque, avant de penser à l’équipe. N’importe où dans le monde, Bordeaux est connu pour le vin et la culture, et après il y a l’équipe, qui a l’une des meilleures sinon la meilleure histoire du championnat de France, et même en Europe. Le club est né en 1881 et va vivre pendant encore 500 ans ! Une formidable histoire et un futur magnifique. Nous voyons énormément de potentiel en investissant ici. Nous avons décidé de nous concentrer sur le sport et Bordeaux sera le joyau de notre portefeuille.

Nous aurons une stratégie globale, sans regarder d’autres équipes, Bordeaux sera notre joyau. Mais nous regardons d’autres actifs relatifs au sport, comme les droits télés en Amérique latine. Nous voyons le football comme une grande opportunité, il y a une grande demande en Chine, aux USA, et ça va continuer de grandir, donc c’est un investissement à long terme. En général, les fonds d’investissement investissent pour le moyen ou bien le long terme, et nous nous sommes engagés pour au moins 4 ans, c’est une obligation que nous avons. Mais comme nous sommes plus habitués à investir sur 5 ans et qu’on veut être plus proche des 7-8 ans… (…) Sans vouloir faire de promesses ou m’engager, nous serions très déçus – et moi en particulier – si nous ne disputions pas les coupes d’Europe, au moins, et nous aspirons à nous qualifier pour la Ligue des Champions d’ici 3-4 ans. C’est long ? Il faut du temps, 2-3 ans, pour bâtir une équipe dans le sport professionnel, mais on ne peut pas non plus se permettre d’attendre 10 ans. Il faut un plan à moyen terme et je pense que nous l’avons. »