J. Gourvennec : « La mission maintien, pas facile mais très intéressante »

Resté quelques mois sans club à entraîner, entre son renvoi du FC Girondins de Bordeaux fin janvier pour mauvais résultats et son retour à Guingamp cet automne, Jocelyn Gourvennec a été un éphémère consultant du Canal Football Club (Canal +). Hier, sur la radio ARL, dans l’émission ‘Top Girondins‘, l’ex coach du FCGB pendant 18 mois, est revenu sur cette transition, lui qui vit la reprise d’une équipe en cours de saison pour la première fois de sa carrière de technicien :

« L’équipe du CFC était très sympa, tout se passait très bien, c’était une bonne expérience. J’étais parti pour faire la saison avec eux et voir pour reprendre un club en juin, mais la proposition de Guingamp est arrivée, et j’ai trouvé, après avoir discuté avec le président Desplat, qu’elle avait du sens, notamment par rapport au fait que le club soit différent, qu’il ait évolué, avec surtout un centre d’entraînement high tech. Et donc j’ai pensé que c’était le bon moment pour reprendre. Quand vous êtes sollicité par des clubs, les choses doivent être claires, sinon je crois qu’il vaut mieux ne pas y aller, mais quand il y a un bon feeling avec le président, c’est le mieux. Quand j’avais quitté EAG, c’est car j’avais eu un super feeling avec le président Jean-Louis Triaud, et je me suis vite aperçu que je ne m’étais pas trompé, comme avant avec Noël Le Graët ou Bertrand Desplat. Et ça, c’est primordial pour un entraîneur. Donc si vous ne sentez pas ce feeling, il ne faut pas y aller.

Après, en général, quand on reprend une équipe en cours de saison c’est que ça ne va pas, qu’elle est en difficulté. Pour moi, c’est la première fois que je reprends une équipe en cours de championnat, et ça c’est vraiment un autre travail, il y a beaucoup d’entretiens individuels et collectifs, d’échanges à avoir, pour d’abord soigner les têtes, avant tout. Aujourd’hui, je pense que les têtes vont mieux, mais c’est beaucoup de management et de psychologie. Aussi, il fallait retrouver de la vitalité athlétique, car physiquement le groupe était marqué. Je pense que sur ça aussi on a avancé, et que maintenant on peut repartir. La mission du maintien en Ligue 1, en reprenant le dernier, elle n’est pas facile, mais elle est très intéressante pour un entraîneur. »

Malgré le retour de l’entraîneur qui les a amenés, de 2010 à 2016, du National à la Ligue 1, avec une Coupe de France gagnée en 2014 et un 1/16ème de finale d’Europa League en 2015, les Guingampais sont toujours derniers de L1 (14 points, 4 de retard sur le barragiste et le 17ème), mais ils sont qualifiés en finale de la Coupe de la Ligue.