Jocelyn Gourvennec reconnait plusieurs erreurs (Pallois, la constitution du groupe, le caractère etc)

Au début du mois, il avait seulement donné de ses nouvelles (à 20 Minutes), mais cette fois, interrogé par L’Équipe, le coach Jocelyn Gourvennec vide son sac. L’ancien entraîneur des Girondins de Bordeaux, de l’été 2016 au 18 janvier 2018, ne veut pas qu’on retienne uniquement le négatif de son bilan en parlant d’un échec total, mais admet avoir échoué car « (il) ne (va) pas au bout du projet ». Il reconnait notamment plusieurs erreurs, mauvais choix ou décisions non-concluantes.

 

En vrac, et au fil du long entretien, le Breton déclare :

 

« Il y a des choses qui n’ont pas fonctionné. On va parler du recrutement qu’on a fait tous ensemble. Aujourd’hui, il est très décrié, mais les joueurs qu’on a choisis sont bons. Sauf que la mayonnaise n’a pas pris. (…) Tout choix est remis en cause quand ça ne se passe pas bien. Mais la principale erreur, c’est dans la constitution de ce groupe, qui manquait de caractère. (…) Je n’ai pas fonctionné en dictateur. Le recrutement a été fait de concert. (…) Le mieux est l’ennemi du bien. En voulant améliorer cet effectif, on l’a, quelque part, affaibli et un peu trop perturbé. Alors qu’il fonctionnait bien. On a effectué trop de changements dans le puzzle.

 

(…) Dans les moments difficiles, le caractère de certains partants nous a manqué. Pour Pallois, je m’en veux. J’aurais dû insister pour qu’il reste. Son association avec Toulalan, que j’avais envie de voir derrière, était intéressante. Le tandem Jovanovic – Toulalan n’a pas été solide. (…) En faisant reculer Jérémy, on ne l’a pas remplacé au milieu. Je pense que j’ai aussi surprotégé mes joueurs. (…) J’aurais aimé que les joueurs prennent le relai, cela n’a pas été le cas. Les joueurs expérimentés n’ont pas su prendre leurs responsabilités. (…) Dans le management de cette équipe, au-delà des choix de joueurs, ça a été difficile de faire réagir ce groupe. »