GACP, KS, Ricardo, Yacine, Varela, créances, fiscalité : le point de France Foot sur le rachat du FCGB

Le journal France Football fait le point sur ses informations recueillies sur et autour du rachat en cours du club des Girondins de Bordeaux par GACP et d’autres fonds américains prêtant de l’argent à Joseph DaGrosa. FF spécifie bien, et cela parait très logique, que les créanciers de DaGrosa, dont King Street, un des autres fonds dans le consortium américain (aux allures de nébuleuse), attendent d’être remboursés et même plus encore.

Ainsi, à terme, JdG aurait promis 10 à 20M€ de bénéfices par an – alors que le club est (largement) en déficit depuis des années -, permettant de rembourser les avances et de rétrocéder une partie aux actionnaires. Par ailleurs, et là encore FF corrobore des infos déjà sorties, une partie du réseau de (nouvelles) sociétés impliquées dans le rachat du FCGB en passe d’être bouclé aurait pour but de faire transiter l’argent par des paradis fiscaux, notamment pour de l’optimisation financière niveau fiscalité.

Aussi, France Foot se questionne sur les hommes de confiance de General American Capital Partners et même de King Street. Le banquier d’affaires franco-libanais Alain Yacine, « tiers mystérieux dont personne ne connaît la vraie identité », travaillant et vivant entre le Brésil et les États-Unis (Floride), est encore cité. Et bien que ce Yacine n’apparaisse officiellement dans aucun papier ou aucun organigramme, il pèserait lourd dans les coulisses. Le ‘drôle’ d’agent Hugo Varela est lui aussi mentionné, à nouveau, et cet homme de confiance de GACP, déjà actif en coulisses et au Haillan depuis des semaines, pourrait bien avoir un rôle de dirigeant des Marine et Blanc à la sauce américaine, tout comme Toni Muñoz (ex directeur sportif de Getafe pendant 8 ans, ancien latéral international espagnol de l’Atlétio de Madrid dans les années 90), même si ce dernier… nie être encore en rapport avec Joe DaGrosa. DaGrosa bénéficierait aussi des conseils de Jesualdo Ferreira, ex coach du FC Porto et qui aurait donc été mêlé au mercato aquitain, dans lequel l’ex entraîneur Gustavo Poyet a été en conflit avec la direction car il voulait travailler (uniquement ?) avec son réseau. C’est cette attitude, largement devant l’histoire du départ de Gaëtan Laborde et le coup de gueule de l’uruguayen (prémédité ?), qui aurait justifié son renvoi, décidé bien avant la conf’ de presse où tout a explosé publiquement, permettant à Poyet de donner sa version.

Enfin, France Football confirme que, cet été, lors d’un mercato relativement… illisible – et pour cause – divers intérêts et réseaux se sont confrontés, en interne, empêchant une ligne directrice de se mettre en place dans les choix de joueurs et la (re)construction de l’équipe. Le choix du retour de Ricardoproposé par le futur ex actionnaire M6 et accepté par les repreneurs américains – comme « manager » aux responsabilités élargies ne serait donc pas anodin du tout, car au-delà de son passé de coach à succès aux Girondins le brésilien de 54 ans, du fait de sa personnalité de gentleman et de ses expériences variées dans le foot, serait là pour aplanir tout ça et assurer la meilleure transition possible entre l’ère M6 et le début de l’ère GACP – KS, dans l’intérêt du club au scapulaire, à qui il est attaché.

Bon courage à lui… Il va lui en valoir ! Car tout ce qui est décrit là semble bien complexe, et pas forcément lié – du moins principalement – au terrain, mais davantage à des intérêts financiers ; fonds d’investissement obligent.