Joseph DaGrosa : « On aimerait avoir les mêmes résultats que Monaco, mais on n’a pas le même modèle »

En entretien pour ‘Le Parisien’, le businessman américain Joseph DaGrosa s’est montré le plus rassurant possible sur ses intentions, lui qui est proche de racheter le club des Girondins de Bordeaux avec son fonds d’investissement General American Capital Partners, épaulé par d’autres fonds issus des États-Unis

« Il n’y a pas de question sur le fait qu’on ait assez d’argent ! (il sourit) Ce n’est pas le problème du tout. On a un partenaire très fort, King Street, qui gère un capital de plus de 20 milliards (de dollars). Fortress investment gère plus de 10 milliards. Donc il n’y a pas de question à propos des capitaux disponibles. Les dettes ? Oui, il y en aura. Comme tous les clubs de Ligue 1 ou presque. La question n’est pas la dette mais de savoir si elle est raisonnable. Dans notre cas, il n’y a pas de doute sur le fait qu’elle le soit. Elle sera significativement inférieure à la dette actuelle du club. (…)  C’est absolument faux que nous voulons gagner 10 millions d’euros la première année. J’aimerais bien, mais c’est impossible. On va injecter des fonds significatifs dès notre arrivée. On va donner aux comptes un solde positif de 20 millions d’euros le premier jour. A plus long terme, on a un plan.

Joseph DaGrosa :

(…) Dans notre projet, on part du principe qu’on ne va gagner aucun argent grâce aux transferts. (…) On aimerait avoir les mêmes résultats que Monaco, mais on n’a pas le même modèle. Et on ne prévoit pas de gagner de l’argent sur les transferts de joueurs. Ce n’est ni ce que nous avons présenté à la DNCG, ni ce qu’on évoque dans nos discussions entre partenaires. (…) Les 80M€ ? On est sur un plan à trois ou quatre ans. Mais on veut surtout que cet argent soit dépensé intelligemment. On nous a suggéré, avant même que nous rachetions le club, d’approuver un investissement de 20 millions dans l’achat de joueurs, en nous laissant 48 heures pour prendre la décision. Ce n’est pas comme ça que nous allons fonctionner. On va faire ça avec beaucoup de réflexion.

La durée de notre engagement ? J’ai évoqué publiquement cinq à dix ans. J’espère bien sûr qu’on restera plus longtemps que cinq ans, mais je ne veux pas que les gens soient déçus si on part au bout de sept ans alors que j’avais dit « de dix à quinze ans ». (…) J’ai toujours répété que nous voulions laisser le club dans une meilleure forme qu’au moment où nous l’achetons. On est très confiant dans notre capacité à le faire. (…) Il y a très peu de joyaux comme Bordeaux dans le monde. Mais il y a de plus en plus de capitaux, de milliardaires, de fonds d’investissement privés. Bordeaux est un joyau de la couronne, donc je ne me préoccupe pas de gagner de l’argent sur le court terme. C’est en gardant le club assez longtemps que les revenus se créeront. Il n’est absolument pas question de la valeur ou de la revente des joueurs. Bordeaux, c’est comme le Taj Mahal. Il va continuer à prendre de la valeur. Il faut juste attendre. (…) Le but est de rendre le club de Bordeaux au moins aussi célèbre que son vin. »