Sergio Alfonsin : « On reproche des choses aux agents et aux dirigeants »

Sergio Alfonsin, ex footballeur argentin résidant en Gironde, ami du regretté Emiliano Sala, a exprimé sur les ondes de la radio ARL sa forte émotion suite à la mort de l’ancien buteur de Bordeaux et de Nantes, dans des conditions accidentelles et du fait d’un concours de cisronstances qui lui restent en travers de la gorge…

« Emiliano ne voulait pas à aller à Cardiff. Je lui avais parlé le 19 janvier, 2 jours avant le drame, et il ne voulait pas partir. Il me disait que c’était le président de Nantes qui l’avait obligé à partir, car lui voulait rester à Nantes et aider le club à se maintenir plutôt que d’aller jouer le maintien en Premier League. Il n’était pas trop intéressé, pas très chaud, mais Kita avait besoin d’argent… Tout ça, c’est tragique. Je pense beaucoup à sa famille. Je suis en contacts avec eux. Je repense au dernier message qu’il avait envoyé à ses amis. On pouvait penser qu’il le disait en déconnant, mais on comprenait qu’il avait vraiment peur dans cet avion. Il sentait…

Mais ça, ce n’est pas de sa faute à lui, car il a fait confiance au pilote, à un professionnel, tandis que lui ne connaissait pas ces choses-là. Il ne pouvait pas refuser… Alors que lui, pourtant, il voulait repartir le lendemain. Mais le pilote était pressé. Ce n’est pas normal tout ça, qu’il ait pris un avion dans cet état, tout a été mal géré dans ce voyage, juste pour faire des économies ! C’est vraiment un drame énorme pour tout le monde ! On l’avait très souvent au téléphone ces derniers temps, on avait projeté de partir le voir à Cardiff, tous ensemble, avec la famille Vada, dont il était très proche, donc c’est très dur. Pour tout le monde. Son ex agent, Nicola Higuain, était très choqué par les conditions du vol, surtout quand il avait vu comment ça s’était passé pour son frère Gonzalo avec Chelsea. Mais maintenant, les joueurs sont juste des marchandises… Je crois qu’on peut vraiment reprocher des choses aux agents et aux dirigeants de Nantes et de Cardiff, dans l’organisation. On en a très gros sur le cœur de notre côté par rapport à ça.

Emi, il était très attachant, très simple comme garçon, à l’image des gens de Santa Fe. Il se mettait toujours en arrière, jamais en avant, car il était très discret. Pour moi, c’était comme un fils, sincèrement. En plus, il a l’âge de mon fils… Je suis vraiment très touché, la famille aussi, ils le vivent bien entendu très mal. Mais maintenant on peut faire le deuil et c’est très important. Sa famille attend de récupérer le corps et après on partira tous en Argentine pour les funérailles. »