Pour C. Dugarry le seul coach préférant l’attaque qu’il ait eu fut… Toni

Ce mercredi, sur RMC, l’ex attaquant espoir puis capitaine des Girondins de Bordeaux (durant son deuxième passage), Christophe Dugarry, a réaffirmé sa vision assez idéaliste du football, axée sur le jeu et le plaisir de voir de belles actions et des offensives – « la chose pour laquelle (il) continue de parler de foot avec plaisir » -.

Duga se souvient notamment de ses débuts à Bordeaux, et vante… Toni (António José Conceição Oliveira de son nom complet), coach portugais du FCGB dans les années 90.

« Dans les matches que je vois, même en Ligue des Champions, et dans ce que je connais, beaucoup trop d’entraîneurs – même ceux qui disent vouloir faire du beau jeu, mais avec qui on ne voit rien ensuite sur le terrain – recherchent juste à être bien en place en défense… Le fameux équilibre qui tue le foot à force de trop vouloir calculer, anticiper, tout prévoir. Moi je ne comprends pas qu’on aime ça. Je veux du risque, du déséquilibre, quitte à perdre. De toute façon, à la fin, une seule équipe gagne, donc autant que tout le monde prenne du plaisir. Et puis les spectateurs viennent voir un spectacle. 

Mais dans ma carrière de joueur, et pourtant j’en ai connu des entraîneurs, je n’en ai eu qu’un qui privilégiait le travail offensif : Toni, à Bordeaux. Il avait été joueur et entraîneur au Benfica, et avec lui on en faisait du travail spécifique de combinaisons offensives, d’attaques, avec de l’individuel pour faire progresser les attaquants. Du jeu défensif, on en faisait, mais assez peu au final : mise en place, duels, un contre un, replacement. Cette saison-là, j’avais pris un plaisir… C’était génial ! Je ne me souviens plus de notre classement, mais je crois que c’était pas mal. Devant, avec moi, il y avait Zizou et un petit brésilien dont j’ai oublié le nom (Valdeir, NDLR). Et on s’était vraiment tous régalés dans le jeu. Et je crois que pour intéresser les joueurs il faut vraiment tout ça : leur proposer des choses, du contenu offensif, les stimuler. Pareil pour les supporters. »

Sur la saison dont parle Christophe Dugarry (1994-95), Bordeaux avait fini 7ème de D1 et Duga avait marqué 11 fois, donnant aussi 14 passes décisives, en 39 matches toutes compétitions confondues. Ce fut la saison la plus prolifique de toute sa carrière, et donc la seule aussi où il a vraiment travaillé offensivement, selon lui.