Mort d’Emiliano Sala : l’avion ne pouvait pas réaliser de vols commerciaux

Plus d’un mois après les faits, tragiques, et la mort d’Emiliano Sala dans un accident d’avion, il se confirme malheureusement que l’organisation de ce vol a été mal faite, notamment avec un pilote (le malheureux David Ibbotson est toujours porté disparu) qui n’avait pas les habilitations requises et un contexte trouble autour de ce voyage privé.

Ainsi, dans son rapport intermédiaire, le bureau d’enquête britannique des accidents aériens affirme que l’appareil qui transportait Emiliano Sala et s’est abîmé dans la Manche le 21 janvier n’était pas autorisé à opérer des vols commerciaux. Enregistré aux États-Unis, l’avion « ne pouvait pas être utilisé pour des vols commerciaux sans autre but que le transport du passager sans l’autorisation du FAA et du CAA », les autorités de régulation de l’aviation civile aux États-Unis et au Royaume-Uni. Or, « aucune preuve ne montre qu’une telle autorisation ait été réclamée ou accordée ».  Par ailleurs, « La base (contractuelle) sur laquelle le passager Emiliano Sala était transporté n’a pas encore été établie » et le pilote David Ibbotson, qui avait déjà transporté d’autres passagers sur la base d’un « partage des coûts » – autorisée par la réglementation -, disposait d’une licence de pilote qui ne lui permettait pas de voler de nuit sans autorisation.

« On estime que la licence et le registre du pilote ont été perdus avec l’avion », écrivent les enquêteurs, ne pouvant donc pas encore être certains de toutes leurs hypothèses. Reposant toujours dans la Manche, à plus de 67 mètres de profondeur, l’avion, « lourdement endommagé » et coupé en trois morceaux, n’a pas pu être remonté, à l’inverse du corps d’Emiliano Sala, dont les obsèques ont eu lieu la semaine dernière. Enfin, l’avion ne disposait pas de boites noires, comme le lui permettait la réglementation.

Ce feuilleton « malaisant » concernant l’ancien attaquant de Nantes et Bordeaux n’est malheureusement pas encore totalement fini…