J. Rothen : « Peut-être que les envies d’Henry posaient souci à Varela, l’agent avec les américains ? »

Jérôme Rothen, ancien milieu offensif de Monaco et du Paris S-G et coéquipier de Thierry Henry en Équipe de France, a livré ses avis sur le refus final de l’ancien grand buteur d’Arsenal et des Bleus de venir entraîner les Girondins de Bordeaux. Pour Rothen, l’excuse financière ne tient pas, mais ‘Titi’ a plus été découragé quand il a vu les réseaux des nouveaux investisseurs du FCGB.

« Thierry Henry, je le sais de source sûre, il fait confiance à son agent, Darren Dein. Et il voulait un certain salaire pour, déjà, arriver face aux joueurs en ayant un certain statut. Pour moi, l’entraîneur devrait être au-dessus des joueurs niveau salaire, déjà, et je sais que ce n’est plus possible dans tous les clubs mais à Bordeaux je pense que si. Pour moi, c’est logique en tout cas… (…) Après, pour ne pas mal faire mal comprendre, je ne pense pas que Thierry voulait arriver comme ça, car rien qu’avec son image… Même en gagnant 10 000 balles… Bordeaux aurait vraiment dû le faire, consentir à des efforts. Thierry était prêt à faire des efforts financiers, sinon jamais il n’aurait dit oui au départ, sur le principe, pour venir entraîneur les Girondins. S’il en faisait vraiment une affaire financière, il serait resté consultant en Angleterre et adjoint de la sélection belge, car il gagnait plus. Ses exigences, c’était surtout qu’il avait des conditions, mais comme tout entraîneur, car il a fait un état des lieux et il a vu des manques. Comme partout. Pour l’instant, Bordeaux a perdu ses meilleurs joueurs et les a remplacés par des jeunes ; qui sont peut-être très bons – et j’aime bien le petit Kalu – mais prendront du temps… En tout cas, Henry voulait des recrues, et peut-être que Bordeaux ne pouvait pas lui donner de certitudes sur ça, notamment car la fin du mercato arrive vite.

(…) Mais je crois surtout que le problème, à terme, c’est si les américains s’enferment dans leur stratégie, avec juste leur réseau. Et là, c’est au-delà du cas Henry et des demandes de son agent. Mais il n’est pas fou Thierry : si les premiers contacts qu’il a eus avec Bordeaux et M6 étaient bons, et qu’il avait envie de se lancer dans le métier d’entraîneur par passion ; il voulait aussi s’entourer avec des hommes de confiance, pour ne pas se faire manger. Et probablement que les américains ils ont vu ça comme un souci pour leurs petites magouilles. L’agent qui est avec les américains, Hugo Varela, peut-être que ça lui posait problème que Thierry Henry veuille mettre en place des choses ? »