Florian Brunet explique comment les UB 87 ont pesé sur Bordeaux – Gent, pendant et… avant le match

Invité, vendredi dernier (le 28/09), de l’émission radio ‘Girondins Analyse‘ (radio R.I.G, podcast complet disponible ICI), le porte-parole des Ultramarines Bordeaux 87, Florian Brunet, a insisté sur l’importance du groupe de supporters et de la tribune du Virage Sud dans la vie du club. Pour cela, il a donc pris un exemple bien précis : le Bordeaux – Gent de fin août (2-0, barrage retour d’accès aux poules de l’Europa League), un match à enjeu où l’ambiance ET le résultat, voire la manière également, étaient là. Et d’après ce que nous dit Florian, si l’affluence a été si belle, les UB 87 y sont pour beaucoup :

« Sur l’importance de cet enjeu du football populaire, et puis par rapport à nos arguments, le meilleur exemple c’est La Gantoise. Le vendredi d’avant le match, les places sont au tarifs Coupe d’Europe classique : 15€ en virages, et le reste plus cher. On n’est pas encore vraiment qualifiés en Coupe d’Europe, ce n’est même pas un match de poule, mais les tarifs sont chers. Résultat : 3 000 places vendues. Alors on appelle le président Stéphane Martin, car de temps en temps on fait des choses comme ça, et il ne m’en voudra pas de dire que c’est grâce à nous que les choses ont bougé… On lui a dit – même si ce n’est pas lui s’occupe de ça, vu qu’il a d’autres choses à faire – que seulement 3 000 places étaient vendues alors que les Belges étaient déjà annoncés à 1 500 – 2 000. Et là, ce qui est intéressant, c’est qu’il a immédiatement réagi en mettant toutes les places à 5€ et en invitant les abonnés. Et là, que s’est-il passé ? Et bien il y a eu 35 000 personnes au stade… Voilà.

Ce match-là, ça a peut-être été la plus belle soirée de la jeune histoire du stade René Gallice, une ambiance extraordinaire, et même au niveau de l’importance des Girondins au sein de la ville c’est formidable, parce que nous avons fait passer une super soirée et donné du bonheur, pendant 2 heures, à 35 000 personnes. C’est pas rien dans une ville comme Bordeaux, où on voit que les gens aiment ce club et peuvent s’enthousiasmer. Et quand on regarde le Virage, il était surblindé, avec que des jeunes, une moyenne d’âge entre 20 et 25 ans… Cet exemple, il montre que les gens sont à 10€ près, et que si vous rajoutez 10€ ils ne viennent pas. Donc les repreneurs américains, là, s’ils veulent augmenter les revenus billetterie, à moins de jouer la Ligue des Champions tous les ans, ils doivent déjà savoir que le prix des places ne peut pas être touché à la hausse. Je redis que le seul potentiel de développement qu’il peut y avoir, même au niveau économique, c’est d’abord par le sportif. Mais pour développer le sportif au niveau qu’il promet – Ligue des Champions et tout -, c’est plus que 80M€ en 3 ans qu’il faut injecter… Donc son projet, à DaGrosa, si on le décortique, on n’est pas du tout rassurés. Et c’est pour ça qu’on est monté au créneau, pour alerter tout le monde et le forcer à s’expliquer un peu. Pour ça, au moins, on est fiers d’avoir porté ce combat. »