Bedouet : « J’ai pris beaucoup ; tant que les joueurs ne prennent pas… »

Analysant, après-coup, le match de Bordeaux à Monaco (1-1, 28ème journée de Ligue 1), l’entraîneur intérimaire qu’est Éric Bedouet – qui va maintenant laisser la place à Paulo Sousa – réexplique qu’il ne juge pas son sort personnel comme important. Il termine aussi, une dernière fois, en défendant son (jeune) groupe.

« Moi, j’ai confiance en cette équipe. Elle va progresser, mais ça viendra petit à petit, pas d’un coup. Elle est jeune, très jeune même pour certains, ne l’oublions pas, et elle va revenir crescendo. Cette saison, je le redis, on a fait six premiers mois avec les qualifications européennes à jouer, beaucoup de matches en plus, dont six matches de tours préliminaires. C’était dur, on le savait. Je me suis fait allumer pour cela – mais je m’en fous, ça c’est pas mon problème -, alors que beaucoup auraient lâché l’Europe, mais nous on avait choisi de jouer l’Europe à fond. De se qualifier, déjà, et d’aller au bout de ce qu’on pouvait faire, pour faire grandir des jeunes comme Jules (Kounde) ou Aurélien (Tchouaméni), quitte à prendre des risques, à ce qu’on commette des erreurs. C’était prévu. Du coup, on a eu le contrecoup de tout ça en janvier, mais c’est normal. On aurait alors pu, peut-être, être un peu aidé (au mercato) à ce moment-là, pour faire rebondir l’équipe. Mais c’est ainsi.

Mon futur dans le nouveau staff ? Je ne sais pas. Sincèrement, je ne sais pas. Je m’adapterai. Car il y a beaucoup de travail à faire dans cette équipe-là, avec de très jeunes joueurs qui sont encore en post-formation, domaine dans lequel j’ai travaillé. Donc je m’adapterai… Mon cas n’est pas important. Mais j’ai passé de très bons moments, même lors des conférences de presse avec vous (les journalistes, NDLR), où j’ai été très surpris. Je n’ai pas eu de soucis particuliers, même si je sais que j’ai pris beaucoup. Mais ça c’est normal (sourire), tant que les joueurs ne prennent pas… J’ai servi de paravent, mais c’est mon métier. Ce genre de choses ne me tracassent pas du tout. »