R. Molina : « L’avis général est que les clubs français ne travaillent pas »

Sur sa chaîne Youtube, dans une vidéo à propos des clubs français qui vont mal (voir ci-dessous), encore plus pendant la crise sanitaire et économique du Covid-19, le journaliste indépendant et auteur de livres sur le foot, Romain Molina, s’en est pris aux Girondins et à l’AS Monaco. Très critique, depuis des mois, sur le FCGB, sa gestion, ses actionnaires et… ses magouilles motivées par des raisons personnelles, Molina tacle aussi le club du Rocher ; notamment pour le transfert de l’ex espoir bordelais qu’est Aurélien Tchouaméni :

« La situation elle est préoccupante de partout, mais surtout en France, car l’avis général du monde du football, partagé par énormément de monde, c’est qu’en France les clubs ne travaillent pas ou qu’ils ont arrêté de travailler ; comme en Belgique d’ailleurs, à un degré moindre. Cette crise, personne ne pouvait la prévoir bien sûr, mais là toutes tes conneries faites depuis des années sont en train de te péter un peu à la gueule.

(…) Les droits TV pas complètement payés, comme vous le savez, ça impacte les gros clubs plutôt que les petits, car les gros clubs prévoyaient des places européennes dans leur budget – comme Bordeaux je crois, qui visaient le 5-6ème rang -, et donc tous les droits et rentrées d’argent allant avec. (…) Ceux qui sont dans la merde et qui paniquent, principalement car ils avaient planifié des rentrées d’argent plus importantes, c’est Saint-Étienne – il va falloir se demander d’ailleurs où l’argent est passé dans ce club, parfois – ou Lille, qui a des prêts à rembourser. Mais pour le LOSC, c’est à un degré moindre que Sainté. Et puis tu as Bordeaux, où personne ne sait ce qui va se passer. Bordeaux, c’est incroyable ! Mais, par contre, les mecs qui sont encore au club, les dirigeants, il ne faut pas s’inquiéter pour eux… En même temps, ils s’en sont mis tellement dans les poches que j’ai envie de dire qu’ils s’en tapent complètement. Et tu as aussi Monaco, qui est en train de quémander de l’argent ici et là, à force d’avoir dépensé des millions à tort et à travers.

(…) Chaque fois que Monaco achète un joueur, tous les mecs du club d’en face disent ‘On les a niqués, c’est des pigeons !’ et rigolent du braquage qu’ils ont fait. Mais bon, ça n’a pas l’air de les inquiéter les dirigeants de Monaco, qui continuent de se faire voler. (…) Monaco, c’est quand même le club qui, depuis l’été dernier, a fait foirer plein de visites médicales car au dernier moment ils ont décidé de ne plus prendre un joueur ! Pour la petite anecdote, au moment du transfert d’Aurélien Tchouaméni, ils ont voulu faire pareil. Sauf qu’ils n’ont pas pu ! Au dernier moment, ils ont dit : ‘Non, on ne le prend pas, on n’en veut pas’ ; mais seulement c’était allé tellement loin, et ils ont eu peur, donc bon… ils l’ont signé. Alors bravo ! Tu vois comment le foot français est géré, et comment ce club de l’AS Monaco en arrive à avoir de si gros problèmes financiers. »

Retranscriptions faites par nos soins