Romain Molina : « La situation à Bordeaux est catastrophique »

Romain Molina, journaliste indépendant et auteur de plusieurs livres sur le sport (foot et basket, qu’il pratique en Espagne), a posté une nouvelle vidéo sur sa chaîne Youtube, hier. Intitulée ‘Comment le milieu du foot vit les 48 dernières heures du mercato ?‘, elle est donc évidemment d’actualité, en ce tout-dernier jour du marché d’hiver 2020 des transferts.

En fin de vidéo, Molina parle d’ailleurs des Girondins de Bordeaux. En mal, bien évidemment, comme depuis des mois. Et à raison (voire de façon prémonitoire vu que ses critiques étaient là dès le premier jour et qu’elles se sont confirmées…), malheureusement.

« Quand tu as attendu les derniers jours pour recruter, forcément, tu te fais allumer sur les prix. Que ce soit les commissions d’agents, les salaires etc. Mais comme tu es dans la précipitation et que tu dois terminer le dossier… (…) Dans ce grand cirque de la fin du mercato, on note deux grandes tendances : les clubs qui ont bien bossé, sont restés sur leurs pistes et ne vont pas surenchérir, en restant droits dans leurs bottes ; puis les autres, ceux qui font n’importe quoi. Mais souvent, ceux qui font n’importe quoi, c’est car il y a un intérêt financier. Comme, au hasard, à Bordeaux, par exemple. Là, la situation est catastrophique, comme à Monaco. Monaco, regardez, chaque année ils attendent les derniers jours, les dernières minutes, pour faire des recrues. Ils font Tchouaméni et Fofana, qui ont le même profil, pour 35 millions d’euros, alors qu’ils ont déjà plus de 70 joueurs sous contrat. Mais à quoi ça sert ?! Quelqu’un comprend ce qui se passe dans ce club ?

(…) Monaco est, avec Bordeaux, l’exemple type du club qui bosse très mal. Enfin, Bordeaux c’est pas que ça bosse mal, c’est que les mecs s’en mettent plein les poches. Rémi Oudin doit arriver en prêt, mais ils transforment ça en transfert et en lui mettant un salaire de pacha. Pourquoi ? Car plus tu mets de salaire, d’années de contrat et de transfert et plus la commission elle est grande. Pas pour l’agent du joueur en question, mais pour que tout le monde puisse bien manger. Car la soupe est bonne… Mais lors du mercato d’hiver, c’est aussi pour ça que vous allez voir des transfert dits spectaculaires, qui font parler dans la presse, car des mecs derrière auront surtout mis un gros billet. Ne l’oublions pas : les 48 dernières heures du mercato, c’est souvent celles des escroqueries, car on va profiter de la panique. »

Retranscription faite par nos soins