Philippe Fargeon : « L’entraîneur attend des réactions aux entraînements, pas dans la presse »

Intervenant sur GOLD FM, l’ex attaquant de pointe des Marine et Blanc, de Toulon et du Servette Genève, Philippe Fargeon, répond à la question de savoir comment un vestiaire vit une crise de résultats comme celle que vivent actuellement les Girondins de Bordeaux, restant sur 4 défaites en 5 matches mais aussi 313 minutes sans marquer et même (du fait des trêves internationales) quasiment 2 mois sans victoire.

« Celui qui est le plus touché et se pose le plus de questions dans les moments difficiles, c’est sans doute le coach, et son staff technique, car ils doivent penser aux problèmes de 20-30 joueurs ; alors que le joueur, il doit surtout penser à lui. Le staff doit réfléchir à des solutions, comprendre les choses, et agir rapidement. Ce n’est pas facile. (…) Changer de système ? C’est toujours délicat… Car si vous changez et que ça ne marche pas mieux… L’analyse des coaches sera largement meilleure que la mienne pour savoir si c’est une question de tactique, de niveau des joueurs, d’état d’esprit. Mais oui, cela peut être une idée, afin de relancer des joueurs à différents postes, dans différents rôles, en essayant différentes associations. Un système, il n’est jamais mauvais quand tous les joueurs font l’effort, pour le collectif. Le fait de se replacer, d’avoir des lignes serrées, d’être toujours en mouvement, de compenser les montées des autres. Si un seul joueur ne fait pas son travail sur ce point, il met toute l’équipe en danger.

Mais là, avant Bordeaux – Marseille, chaque joueur voudra jouer et sera déçu s’il ne joue pas, donc ils seront tous à l’affût, par rapport aux consignes de l’entraîneur. L’entraîneur, il n’attend qu’une chose : des réactions aux entraînements, pas dans la presse. Et avant ce match, tout le monde doit se montrer, être motivé pour obtenir sa confiance. »