Wahbi Khazri : « Je n’ai encore jamais connu la Ligue des Champions, j’aimerais savoir ce que ça fait »

Au top, avec l’AS Saint-Étienne, l’ancien joueur offensif de Bastia et de Bordeaux, Wahbi Khazri, parle à BeIN Sports de l’évolution de son jeu, lui qui est maintenant un attaquant à part entière. L’international tunisien, qui explique aussi avoir mûri humainement, évoque enfin son envie de rester chez les Verts pour le moment, mais de viser toujours plus haut… si possible.

« Le mercato est très calme pour moi, car dans ma tête je n’ai aucune envie de quoi que ce soit. Si un très grand club arrive ? Ça n’arrivera pas. Mais après, si demain un club exceptionnel vient et que tout le monde est content que je parte ça va forcément se faire. Mais là ce n’est pas dans la tête de qui que ce soit. Après, je n’ai jamais caché que j’avais envie de me confronter aux meilleurs, entre guillemets. J’ai eu la chance de faire une Coupe du Monde et de jouer contre les 3 et 4ème meilleures équipes (Belgique et Angleterre) au final… Mais je n’ai encore jamais connu la Ligue des Champions et j’aimerais savoir ce que ça fait de la jouer. Quand tu es joueur, ça t’excite ça, forcément, et le faire avec Sainté ce serait exceptionnel. Et si je me donne les moyens d’y parvenir avec un plus grand club, pourquoi pas… Un entraîneur qui me fait rêver ? Comme ça, je vais dire Zizou – mais il n’entraîne plus – et Guardiola, parce que ce sont des mecs charismatiques et qui puent le football.

Mon rôle d’attaquant ? Cette transformation s’est faite avec Sabri Lamouchi, à Rennes, l’an dernier. Ça s’est fait précipitamment, car on ne l’avait pas travaillé, mais ça a marché assez vite donc je me suis installé à ce poste et c’est vrai que marquer c’est excitant, ça donne envie d’en marquer plus. Mais des fois ça peut être mauvais, car si l’équipe gagne mais que toi tu ne marques pas ça peut quand même te frustrer. Quand tu es numéro 9, tout repose sur toi, c’est à toi de faire les différences, et malheureusement on ne retient que les stats, alors il faut être bon et performant.

Les cartons jaunes que je prends (7 cette saison, NDLR) ? Des fois, c’est vrai que j’ai une attitude un peu… Il faut trouver le bon mot. Mais des fois c’est vrai que je suis un peu un idiot, car je peux éviter ces cartons. Mais je suis moins con, même si encore un peu ; donc à moi d’essayer de diminuer encore ça. (…) Mais sinon, je pense être humble et réservé, car ça vient de mon éducation, de l’île d’où je viens (il est né, a grandi et a été formé en Corse, NDLR). Bon, après, j’ai un exemple en tête ; je ne vais pas vous dire qui (rire) ; qui vient de cette île et qui est à l’opposé de moi ! Mais c’est vrai qu’en Corse on est assez discret et puis qu’on aime être tranquille, ne pas se montrer, car il n’y a pas forcément les moyens ou le besoin de le faire. Les gens que je côtoie là-bas sont comme ça, on profite juste de la vie et des bons moments. (…) Ma célébration quand je marque (cœur avec les doigts) ? C’est pour papa et maman a dit mon fils ! Et vu que les enfants ont toujours raison… Mais c’est vrai que la famille c’est important et que, des fois, on ne les remercie pas assez. Alors j’en profite pour leur faire un gros bisou. »