Viviane Asseyi : « Ce moment sera toujours gravé dans ma mémoire »

Restée sur le banc pour France – Corée du Sud (4-0), match d’ouverture du Mondial 2019 chez nous, l’attaquante bordelaise Viviane Asseyi répond à un entretien, pour la Fédération Française de Football, avec sa fraîcheur habituelle.

Extraits :

« Si j’aime courir au lever du jour ? Il y a courir et courir (rire). Y a trottiner, tranquille, perdre du poids ; et courir comme on a fait, avec des 3000 et des 5000 mètres… Quitte à choisir, je préfère la première option ! Faut quand même dire la vérité, le réveil piquait. Mais après on se dit que c’est pour la bonne cause. Ok, on se réveille à 6 heures du matin, mais pourquoi ? Pour gagner la Coupe. Donc ça te motive, alors tu y vas et tu cours.

Le 7 juin dernier ? Je pense que ce moment il sera toujours gravé dans ma mémoire. Déjà, je n’avais jamais joué devant autant de spectateurs. Puis que ce soit l’hymne national, le fait de voir nos familles, d’être tous ensemble, à côté, tous contents, avec les gens derrière nous. On a gagné en mettant la manière. Tout était réuni. Je n’oublierai jamais. (…) Ce premier match, on l’attendait. C’était long. Et maintenant, franchement, oui, on compte les jours avant le second (contre la Norvège). C’est bien d’avoir un jour de récup’ en plus que tout le monde, mais je suis impatiente. En fait, j’ai envie que les matches se succèdent ; tu vois ! Mais là, je viens de voir qu’on sera encore à guichets fermés, donc ça va être que du bonheur. On a hâte.

(…) Avec cette Coupe du Monde, à la fois sur l’annonce de la liste et surtout le premier match contre la Corée… C’était fort. Sur la fin de l’hymne national, j’ai voulu me retourner et faire un petit coucou à ma mère ; je la voyais pleurer. Je savais que ses larmes voulaient tout dire. Alors t’imagines si on gagne la Coupe (sourire) ?! Mais il nous reste encore beaucoup de travail pour atteindre l’objectif. Prenons match après match, car nous ne sommes pas qualifiées. Ne croyons pas que parce qu’on est en France ce sera facile ; non, ça va être dur. Mais on le sait. Chaque chose en son temps. On a vécu un grand moment contre la Corée, mais maintenant c’est la Norvège… »