Stéphane Martin : « Des critiques sont, évidemment, fondées ; mais d’autres sont exagérées »

Parlant à Stéphane Martin, hier sur RMC, l’ex girondin Christophe Dugarry lui a donc formulé ses regrets de voir que Bordeaux avait renvoyé Jocelyn Gourvennec au lieu de construire autour de lui un club plus fort en interne. ‘Duga’ a aussi (poliment) indiqué au président de nos Girondins de Bordeaux qu’il doutait du fait qu’il y ait assez de… compétences à la tête du FCGB.

Réponse de Stéphane Martin :

« Sur la formation, dont vous me parlez, je trouve qu’on est dur et je le dis comme je le pense, car on forme des pros, factuellement, et qu’on reste classés dans les meilleurs centres français ; même si nous ne sommes pas Lyon ni même aussi bon qu’avant, avec Lizarazu, Mavuba, Planus, Trémoulinas, Chamakh ou Duga… Aussi, même si ça ne coûte par 20 millions d’euros comme pour avoir un bon attaquant, il y a aussi une question d’argent ; déjà ; et pas juste de coup d’œil ou de compétences. Même sur le ‘marché’ des joueurs de 14 ou 15 ans, le fait de ne pas avoir un énorme budget peut être un frein.

Après, on peut toujours s’améliorer sur la formation, la cellule de recrutement, et la direction sportive… Des choses ont déjà changé, notamment avec Ulrich Ramé qui travaille comme directeur sportif depuis un an et demi – même si vous ne considérez pas forcément qu’il soit compétent… -. Moi, je ne suis là que depuis 9 mois, c’est sûr que je peux pas dire que j’ai un CV de 15 ans dans le foot. Il y a forcément des choses à améliorer. Mais le club n’est pas non plus là à l’agonie, alors que parfois c’est présenté comme le Titanic. N’exagérons pas non plus, plein de choses marchent bien. Pour pourvoir le poste d’entraîneur, je peux vous dire qu’on a eu beaucoup de sollicitations, donc bon… Mais je ne me voile pas la face sur le fait qu’il y ait des choses à améliorer. Il y a des critiques qui sont, évidemment, fondées ; mais d’autres sont exagérées, parce que c’est le foot, c’est très médiatisé et que tout est à jeter quand les résultats ne sont pas là. Mais on analyse quand même les choses, bien sûr ! »