Meilleur joueur de L1 du XXIème siècle : NMB vote Ibra mais vante Pauleta

Milieu offensif gaucher des Girondins de Bordeaux pendant 6 ans (2011-17), Nicolas Maurice-Belay (34 ans, désormais à Bergerac) a été l’invité de la chaîne Youtube ‘First Team Sports‘, afin de participer au débat suivant : « Qui est le meilleur joueur de Ligue 1 du XXIème siècle ?« .

Les avis de NMB sur la question, en plusieurs temps (quand il rebondit sur les analyses des autres intervenants), avec notamment son focus sur un ex buteur lusitanien des Girondins des années 2000 puis sur la star suédoise du PSG des années 2010 :

« Dans le Paris version Qatar ou le grand Lyon des 7 titres, il y a des joueurs de très, très haut niveau, car ces équipes ont dominé sans partage. Un nom ? Je vais dire… Oui, certains joueurs m’ont plus impressionné que d’autres. Là, je vais citer Mahamadou Diarra et Michael Essien. Je les trouvais exceptionnel et ce n’est pas étonnant que l’un soit parti au Real Madrid et l’autre à Cheslea. Sinon, au PSG, il y en a plein : Thiago Silva, Zlatan Ibrahimovic, Marco Verratti, Neymar…

(…) Pedro Miguel Pauleta ? Il n’a pas eu un énorme palmarès, mais il n’avait pas forcément l’équipe pour gagner des titres autour de lui, donc on ne peut pas le juger sur ça. Et malgré ça, il a toujours eu des stats, à part sur 3 saisons où il est en dessous des 30 buts toutes compétitions confondues. Ça montre sa constance, car dans n’importe quel style de jeu, que son équipe aille bien ou pas, il est toujours performant. Et ça, peu de joueurs y arrivent, mais lui a montré que quoi qu’il se passe il était toujours bon. Il faut le prendre en compte. Ok, ce n’était pas le Paris version Qatar ni le Bordeaux de Laurent Blanc dans lesquels il a joué, mais il a quand même ramassé quelques trophées. (…) Le fait qu’il soit resté à Paris et ne soit pas allé à Lyon ? Je ne sais pas… Il avait peut-être ses raisons. Peut-être qu’il ne voulait pas de concurrence. On peut se poser la question de son ambition, oui.

(…) Mon choix personnel ? Bah c’est le plus facile et le plus évident, mais c’est Zlatan. Déjà, sa phrase durant sa première conférence de presse  ‘Je ne connais pas la Ligue 1 mais la Ligue 1 me connait’… Voilà, à partir de là il avait lancé les hostilités, mais derrière il a assumé. C’est à dire que quand tu oses dire une phrase comme ça en conf’, en sachant que les journalistes vont te démonter à la première erreur ou la première défaite, il faut écraser la Ligue 1. Et lui l’a écrasée. Le joueur et le personnage allaient ensemble. Je n’ai jamais vu un mec aussi grand être si adroit avec ses pieds, déjà, et même au niveau mondial c’est du rarement vu je crois… Puis il faut aussi dire, sans se mentir, que ce gars a remis la Ligue 1 sur la carte du foot mondial.

(…) Quand j’ai joué contre lui, je me souviens que, des fois, genre sur un corner, je me suis dit : ‘Là tu joues contre une star’. Il est impressionnant physiquement, élégant, il a tout. La plupart du temps, le défenseur veut aller au combat physique avec l’attaquant, mais avec Zlatan tu ne peux pas. Et en plus il a les pieds d’un numéro 10… Et devant le but il est adroit. En gros, il t’écrase de partout. Et, sur le terrain, en plus, c’était vraiment compliqué, car c’était une grande gueule. Après, son souci, on n’a jamais compris pourquoi, c’est qu’arrivé en quart de finale de Ligue des Champions… il chiait mou, toujours. Alors que, pourtant, il avait le package pour être, derrière Messi et Cristiano Ronaldo, le troisième meilleur joueur du monde. Sauf qu’il a chié dans la colle à certains moments, en Coupe d’Europe. Sans qu’on sache pourquoi. Pourtant, il a mis des tops buts… Même en Coupe d’Europe. Y a rien à dire. Après, le souci c’est que la difficulté étant moindre en Ligue 1 on a peut-être moins mis ses performances en valeur. Ça, je peux le comprendre. Mais je ne suis pas sûr qu’il ait été meilleur à la Juve ou à Milan qu’à Paris, en Ligue 1. Et à la place de Pauleta, je pense que Zlatan aurait marqué encore plus, car si on compare les deux, intrinsèquement, il a plus de qualités : plus grand, plus fort, plus adroit – et pourtant Pauleta était très adroit -. Bon, Ibra n’aurait probablement pas fait gagner le titre au PSG de l’époque, devant Lyon, mais il aurait toujours fini meilleur buteur je pense, en faisant encore mieux que Pauleta. »