Jules Koundé liste ce que lui ont apporté tous ses coaches au FCGB

Répondant à des questions de ‘Onze Mondial, sur des thèmes variés (parcours, ambitions, personnalité, saison en cours, vision du foot etc), le jeune défenseur du Séville FC et ancien des Girondins de Bordeaux, Jules Koundé, explique ce que lui ont apporté ses différents coaches en Marine et Blanc :

« Je suis arrivé aux Girondins sur la pointe des pieds, parce que j’arrivais d’un petit club. Tout le monde se connaissait déjà depuis la pré-formation. Avec mon côté introverti, les débuts étaient un peu difficiles. Et petit à petit, avec Jean-Luc (Dogon), mon premier coach aux Girondins, on a mis l’accent sur ça. Il me demandait de plus parler, de plus m’ouvrir et de plus communiquer. C’était important sur et en dehors du terrain. Un joueur qui ne communique pas avec ses coéquipiers, c’est compliqué quand même. Ça a vraiment été un long processus franchement. Au bout d’un an, c’était mieux même si ce n’était pas encore ça. Dans la globalité, j’ai adoré ma formation. J’ai connu de super coachs avec des visions différentes. J’ai bossé sur des aspects différents. Par exemple, ma première année, j’ai bossé sur la communication et sur l’agressivité avec Jean-Luc. La deuxième année avec André (Penalva), le travail était basé sur la technique. Et la dernière année, c’était encore avec Jean-Luc, c’était un mix des deux. En U19, c’est différent. C’est là où on commence vraiment à rentrer dans le vif du sujet. Surtout, on avait une super génération 98/99. Chaque année, on jouait pour gagner. En U17, on a fait deux saisons incroyables. Sur 26 matchs, on a remporté 24 ou 25 victoires avant de perdre en play off face au PSG. On a remporté un titre avec les U19 aussi. Il n’y a que de bons souvenirs franchement. Je suis encore en contact avec plein de partenaires. Certains sont devenus pros, d’autres non. On s’entendait vraiment bien.

(…) En pro, le coach Gourvennec m’a apporté beaucoup de rigueur. Il était souvent derrière les jeunes, et il en demandait toujours plus. Parfois, on avait l’impression que c’était injuste même. Par exemple, si je loupais une passe, et qu’un autre en loupait deux ou trois autres, on n’avait pas le même traitement. Moi, je prenais cher parce que j’étais un jeune et l’autre il ne lui disait quasiment rien. Ça m’a aidé à être plus exigeant avec moi-même et ça m’a poussé à ne jamais me relâcher. Ensuite, Gustavo Poyet. Il m’a donné beaucoup de confiance, il croyait en moi. Il a apporté sa joie de vivre au groupe. Il voulait qu’on joue tout le temps, il voulait qu’on joue avec la volonté de prendre des risques et de créer du jeu. C’était très plaisant puisque c’était des risques considérés à ses yeux. Ricardo est ensuite arrivé. Il m’a apporté une nouvelle vision du côté défensif. Comme il a été lui-même défenseur, il m’a partagé son expérience et son vécu. Il voulait que je sois tout le temps concentré. J’ai encore des progrès à faire là-dessus d’ailleurs. Il voulait que je sois dur et agressif. Moi, je suis un défenseur qui aime jouer et relancer propre à tel point que parfois, j’en oublie d’être agressif. Alors que c’est mon rôle premier : bien défendre. Ricardo m’a apporté cette rigueur tout en conservant mon envie de produire du jeu avec ma relance notamment. Il voulait que je garde mes forces tout en augmentant mon agressivité. Pour finir, Paulo Sousa, c’est un mix de tout : rigueur, envie de jouer vers l’avant et le côté défensif qui lui était cher aussi. »