Jean-Marc Furlan : « Le peuple n’est pas fou, n’est pas dupe »

On parlait de lui à la fin de notre brève précédente, sur son ex coéquipier à Bordeaux il y a 40 ans, Bernard Blaquart, et si le Nîmes Olympique réalise une belle saison en Ligue 1 le Stade Brestois entraîné par Jean-Marc Furlan fait au moins aussi bien en Ligue 2.

2ème du classement et en position de force pour monter en Ligue 1, derrière le FC Metz (leader, 71 points), Brest a encore gagné, hier, contre Orléans (3-1). Avec 65 points en 33 journées et 7 points d’avance sur le 3ème, le club breton y est presque, avoue Furlan… qui devrait pourtant – comme Blaquart à Nîmes – quitter Brest (peut-être pour Auxerre selon L’Équipe) en fin de saison à cause de soucis en interne.

Par ailleurs, JMF, pour qui le foot est un peu question de philosophie et de valeurs, explique que sa joie de réussir à Brest va plus loin que le banc de touche et le terrain :

« Je suis vraiment très satisfait des garçons parce que quand on arrive dans le money time, tous les points comptent beaucoup. C’est là que la cohésion, la dynamique d’un groupe se montre. On n’a pas besoin d’être parfait sur le plan du jeu puisqu’Orléans a fait un très gros match. (…) Mathématiquement, on n’a pas atteint notre objectif. Je ne peux pas nier que ça sent très bon mais quand tu es entraîneur, tu restes toujours très humble tant que ça n’est pas fait.

(…) Le sens que je donne à mon métier, c’est comment je donne de la ferveur, comment on donne envie aux gens d’acheter un billet. De les faire adhérer sur le plan du jeu, sur le plan social, au projet. Tu peux être dans les 4 premiers, dans les 5 premiers, en Ligue 2, en Ligue 1, où le stade est vide. J’ai même connu, dans la ville où je suis né, où nous étions dans les 5 premiers avec 4 champions du monde, très peu de monde au stade. Le peuple n’est pas fou, n’est pas dupe. Le peuple vient car il adhère à quelque chose. Il adhère au jeu, à la mentalité, à l’éthique, au discours… Sur les 3 derniers matchs, le stade sera certainement plein. Nous aurions un stade de 20-25 000 places, il serait plein. Nous avons un département d’un million d’habitants. C’est génial. Cela fait chaud au cœur, mais nous avons encore plus de responsabilités. Tu espères être à la hauteur car tu veux faire plaisir aux gens qui viennent au stade. »

(via Ouest-France et Ma Ligue 2)