Il y a 20 ans, Bordeaux gagnait son 5ème titre de champion de France de D1

En ce 29 mai 2019, on se souvient (et les joueurs de l’époque, surtout, n’oublieront eux jamais) qu’il y a 20 ans, jour pour jour, les Girondins de Bordeaux devenaient champions de France 1998-99. Champions pour la 5ème fois de leur histoire (après 1950, 84, 85 et 87).

C’était au Parc des Princes de Paris, grâce à un succès 3-2 contre le Paris Saint-Germain, en fin de match, sur un but du jeune espoir guinéen Pascal Feindouno (son… 1er en Division 1). Acquis à la dernière minute, ce titre l’était surtout au nez et à la barbe du rival, l’Olympique de Marseille, vainqueur 1 à 0 à Nantes lors de la 34ème et dernière journée de cette saison mais qui finira 1 point derrière les Marine et Blanc (72 contre 71).

Si le PSG – reconnaissons-le… – était pour le moins peu motivé pour aller chercher la victoire ; sans doute comme Nantes contre l’OM, vu que les supporters parisiens et nantais ne voulaient pas que Marseille et Bordeaux aient un titre à fêter ; et que les Marseillais sont encore amers de ce dénouement négatif pour eux, les Girondins méritaient amplement ce titre. Les Phocéens avaient aussi une très belle équipe, qui ira en finale de la Coupe de l’UEFA (les Bordelais avaient été éliminés en quart de finale par Parme, vainqueur de la Coupe), mais la bande des Ulrich Ramé, François Grenet, Michel Pavon, Lilian Laslandes, Johan Micoud, Nisa Saveljic, Sylvain Wiltord et Ali Benarbia, menée par Élie Baup, a été la plus forte, prenant notamment 4 points sur 6 face à Marseille lors des confrontations directes, dont LE mémorable 4-1 de fin janvier.

Consultant pour Canal +, Geoffroy Garétier expliquait récemment :

« Bordeaux joue vraiment très, très bien au foot cette saison-là… En janvier, ils gagnent 4-1 et surclassent Marseille, avec un 4-0 dès la mi-temps. Le 4-4-2 de Baup, il est parfaitement huilé, Laslandes et Wiltord sont devant, Micoud et Benarbia jouent en meneurs excentrés ou en soutien selon les situations des matches. Même si Micoud était suspendu pour le match à Paris, Bordeaux était nettement au-dessus au niveau du foot et le favori du match c’était évidemment eux, comme ça avait été renforcé par leur début de match. Ils ont mené trois fois et l’ont emporté au final. Marseille aussi avait une très bonne équipe, mais ils ont perdu beaucoup d’énergie dans leur campagne européenne, et cela ne fut pas une première pour eux. Ils ont fini la saison en tirant la langue, physiquement ils étaient touchés, et même à Nantes on l’avait vu. »