Élie Baup : « J’ai toujours été étiqueté Bordeaux dans ma carrière »

Répondant aux questions de So Foot, dans une interview croisée avec son ancien joueur François Grenet et aussi Benoît Trémoulinas, l’ex entraîneur des Girondins, Élie Baup, champion de France 99 avec le FCGB, se confie avant le Bordeaux – Marseille de tout à l’heure. Un duel de la 31ème journée de Ligue 1 entre deux clubs qu’il a coachés.

Il se souvient surtout de cette superbe saison 98-99, qui n’a rien à voir avec le FCGB de 2018-19, avec qui la comparaison est pourtant faite :

« En 98-99, je ne m’inscrivais pas dans une tendance, dans un style girondin. En demandant aux dirigeants un deuxième numéro 10, je voulais avoir de la qualité dans mon 4-4-2. (…) C’est une idée de jeu. (…) Il fallait faire ses preuves tous les jours et je n’avais rien trouvé de mieux que de les faire par le jeu. Au niveau du management, j’en apprenais tous les jours, dans les relations humaines. (…) Si c’était un aboutissement ? Oui, parce que c’était un 4-4-2 qui a été repris après. On l’a appelé le « 4-4-2 baupien », ou une connerie comme ça. C’est bien la preuve qu’il avait marqué les esprits. J’ai toujours voulu ce jeu. On a toujours fini européens et on a toujours marqué des buts. Charles Camporro (ancien directeur sportif, N.D.L.R.) et Jean-Louis Triaud suivaient cette idée de jeu, qui consistait à trouver les meilleurs joueurs offensifs possible par rapport à nos moyens, plutôt qu’une sentinelle. C’était un projet de club. Après, c’est sûr que quand on dit aux joueurs qu’on va jouer, avoir le ballon, ils adhèrent tous. Avoir le ballon, c’est l’essence même du foot.

(…) Le Bordeaux actuel ? Je ne veux pas être critique, je regarde les matchs de Bordeaux avec un œil de supporter, d’amoureux du club. J’ai toujours été étiqueté Bordeaux dans ma carrière, malgré mes passages dans plusieurs clubs en France. Donc je garde un regard très affectueux, mais en même temps, je me dis souvent « mais pourquoi ils font ça ? » ! (…) Bordeaux s’est perdu. L’histoire des Girondins, ce sont les entraîneurs. Aimé Jacquet est resté neuf ans, moi sept, et Laurent Blanc trois, mais avec de très bons résultats. Mais après, ils ont changé d’entraîneurs tous les trois jours et ce n’est pas bon. Il faudrait qu’ils définissent une politique sportive, une identité de club. Peut-être que Sousa est la bonne pioche !«