G. Laborde : « Poyet voulait vraiment que je parte ; après, s’il était au courant, je ne sais pas »

Pour RMC Sport, dans ‘Le Vetiaire’, l’ancien attaquant des Girondins de Bordeaux, Gaëtan Laborde, désormais joueur de Montpellier, a donné sa version des faits – ce qu’il n’avait pas encore vraiment effectué, laissant son agent, Christophe Hutteau, parler pour lui – par rapport à son départ du FCGB, dont le déroulement, mi-août, a grandement énervé Gustavo Poyet, ce qui a engendré son renvoi après mise à pied pour raisons disciplinaires par le club.

« Le coach Poyet, ce n’est pas qu’il n’était pas contre mon départ, c’est qu’il voulait vraiment que je parte. Il faut dire ce qui est. Maintenant, s’il était au courant ou pas, c’est compliqué de le dire… Est-ce qu’il l’était, mais vu qu’il avait dit aux dirigeants d’attendre, il pensait qu’ils avaient compris ? Franchement, je ne sais pas. Moi, j’ai vraiment fait les choses dans les règles, comme je dois les faire. J’ai eu l’accord du président Martin pour partir, la veille, vers 16h30-17h. J’ai trouvé un accord avec Montpellier, le club aussi. A partir de là, ça veut dire des choses. Le club n’accepte pas une offre comme ça. Vingt-quatre heures après, je suis à Montpellier, car même si on avait un match avec Bordeaux (contre Mariupol, en barrage retour du troisième tour préliminaire de l’Europa League NDLR), quand j’ai eu l’accord du président, je suis parti. Pour moi, tout était clair, et pour le club aussi, on avait le feu vert.

Samuel Ipoua :

(…) Le coach (Poyet, NDLR), il m’a appelé le lendemain vers midi. J’avais déjà eu un dirigeant du club qui m’avait appelé, pour me demander où j’étais et ce que je faisais à Montpellier. Je lui ai répondu : ‘J’ai trouvé un accord, je passe ma visite médicale, et normalement, si tout se passe bien, je signe là-bas’. Et une demi-heure après, le coach m’appelle, me demande qui, au club, m’a autorisé à partir. Je lui ai passé mon agent au téléphone. C’est lui qui avait eu le président, il lui a dit qu’on avait eu le feu vert du président, pour partir la veille.

Si le coach m’a dit qu’il voulait me garder ? Non. Mais je pense que c’était clair dès la prépa. Quand tu mets Younousse (Sankharé, NDLR) attaquant de pointe… Poyet ne voulait pas me garder et voulait que je parte. Mais après, les coaches, c’est différent, ça peut changer. Au match d’avant, j’avais joué et marqué, ça avait peut-être changé sa réflexion. Maintenant, à partir du moment où le club a accepté l’offre, cela veut dire que le club ne te veut plus vraiment. Tu n’acceptes pas une offre si tu veux vraiment garder le joueur. Les paroles, c’est très facile, mais à un moment ce sont les actes qui comptent ! Et pendant la préparation, c’était assez clair. Après, si le coach Poyet était au courant de mon départ, moi, je n’en sais rien du tout. Aujourd’hui, je n’ai pas de retours sur ça. Les gens en rigolent et disent : ‘C’est toi qui a viré Poyet !’, mais moi ça me fait sourire car je sais que j’ai fait les choses dans les règles, et je suis en dehors de tout ça. C’est entre lui et le club que les relations n’étaient pas bonnes, et c’est dommage pour lui et pour le club. »