F. Roux : « J’espère que cette initiative portera certains fruits derrière »

Encore durant son Live d’hier, sur Instagram, avec Jérémy de Top Girondins, l’ancien gardien de but des Marine et Blanc, Frédéric Roux, restant très attaché au FCGB, affirme ne pas aimer du tout, comme bien d’autres, la direction actuelle du club et le sens de l’évolution des Girondins :

« Mon engagement pour #NousLesGirondins ? Florian (Brunet, porte-parole des Ultramarines ; NDLR) m’avait contacté, dès la semaine dernière, pour savoir si j’allais participer à ce mouvement-là, et moi je trouve que c’est une superbe initiative. Ce qui va tous nous réunir samedi, c’est la passion avant tout, c’est la passion du club. Moi, je me devais, en tant que passionné de ce club et ancien joueur des Girondins, de participer à ma manière à cette initiative, à ce grand mouvement. Donc voilà, j’ai répondu à l’attente de Florian et des Ultramarines, et je ferai le maximum pour faire un petit passage samedi lors du rassemblement. Je viendrai en voisin on va dire, donc je ferai un petit saut au début de la manifestation, car après j’ai des obligations dans la foulée ; alors je ne pourrai pas rester tout au long de la manif’, mais bon je vous promets en tout cas d’être parmi vous. Ce sera un grand plaisir de rejoindre ce mouvement et de retrouver ces supporters qui sont fort en colère en ce moment, j’imagine, et plutôt inquiets. J’espère donc que cette initiative portera certains fruits derrière, mais j’ai compris que ce mouvement avait, progressivement, pris beaucoup d’ampleur. Je suis ravi que d’anciens coéquipiers, coaches, et même des personnages publics aient pris part à ce mouvement. Je crois qu’il n’y a que tous ensemble qu’on arrivera à faire bouger les choses. On ne veut pas que ce club disparaisse du haut niveau et c’est ce qui nous guette aussi, il faut être objectif. Il faut prendre conscience que l’état de santé des Girondins de Bordeaux est au plus mal et que, donc, si on ne réagit pas tous ensemble : ex joueurs, ex coaches, ex dirigeants ; et surtout les dirigeants actuels, car c’est finalement à eux qu’il revient de faire bouger les choses… Mais c’est à nous de donner aux dirigeants actuels un petit coup de pied aux fesses pour avoir du changement. (…) Je n’ai jamais vu un club aller aussi mal, à tous les niveaux ; jamais. Tu peux être mal sportivement, mais aujourd’hui la mauvaise santé des Girondins est générale j’ai envie de dire : économique, sportive, administrative. Donc le mal est très profond, touche tous les secteurs du club, et pas que le terrain. Alors il est tant de réagir, car si on laisse la saison recommencer comme avant je crois malheureusement que l’on va aux devants de grandes désillusions.

(…) J’ai suivi avec attention l’intervention de Marc (Planus). Il a, je crois, comme il l’a très bien dit, cette liberté d’expression, parce qu’il a pris un peu plus de recul par rapport au football que moi. Mais je crois qu’il a exprimé haut, clair et fort ce que tout le monde pense : ce manque de reconnaissance, cette façon qu’ont les anciens de ne pas être reconnus, ce sentiment d’arriver au Haillan sur une terre inconnue, même si on n’est pas rejeté non plus… Le club est dirigé, aujourd’hui, par des personnes qui, je n’ai pas honte de le dire, ne connaissent absolument pas l’historique du club. Et pour un club de ce standing-là, je pense que c’est très, très grave. Après, moi, je n’ai pas eu l’occasion de discuter avec le président, Monsieur Longuépée. Je l’avais croisé une fois au stade, la première fois que j’y suis revenu quand je me suis réinstallé sur Bordeaux, en novembre. Il est venu me saluer, mais je crois qu’il ne m’a même pas reconnu, car il ne sait même pas qui je suis. Enfin, là n’est pas le problème, mais bon… En tout cas, comme l’a dit Marc, on était invités, vendredi dernier, à un déjeuner avec Frédéric Longuépée, et au dernier moment ce rendez-vous a été annulé pour des raisons politiques on va dire. C’est ce qui a été invoqué en tout cas. Mais ce rendez-vous est juste reporté à la semaine prochaine, donc je ne désespère pas de pouvoir rencontrer le président Longuépée et qu’il y ait éventuellement un échange. Je crois qu’à un moment donné il va falloir que le président prenne son courage à deux mains. Il a déjà rencontré les anciens joueurs qui ont fait l’âme de ce club, qui ont tout fait à leurs époques respectives pour entretenir ces valeurs et cette âme-là. Alors aujourd’hui, aux dernières nouvelles, ce déjeuner est maintenu. Mais on verra bien ce que ça donne, et en tout cas je me ferai un malin plaisir de m’y rendre s’il est maintenu. Après, rien n’empêche d’avoir une liberté d’expression, on n’est pas obligés d’être d’accord avec les dirigeants actuels du club ; au contraire. Il suffit de faire un constat, de voir un peu le bilan sportif et économique après la reprise du club en 2018. On ne peut pas accepter ce genre de choses, ce n’est pas possible, et lorsqu’on est encore amoureux du club on ne peut pas laisser se faire de tels agissements. Je crois que les repreneurs avaient une certaine vision du football, qui était totalement fausse, car il ne faut pas croire qu’on arrive dans un club pour se faire de l’argent. C’est avant tout le sportif, et c’est surtout la passion qui domine, donc tu ne peux pas avancer si tu n’es pas passionné. Et aujourd’hui, le gros problème de ces dirigeants, je crois que c’est qu’ils ne sont pas passionnés. »

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