Éric Bedouet vante encore une fois Toma Basic et son jeu long, voulant en faire une arme pour Bordeaux

Interrogé, en point-presse, sur l’absence de Younousse Sankharé (blessé) au milieu et le début d’émergence du jeune croate Toma Basic, l’entraîneur adjoint des Girondins de Bordeaux Éric Bedouet a vanté les deux hommes et développé un avis sur l’importance du jeu long que peut amener l’ancien joueur de l’Hajduk Split.

« Bien sûr que Younousse nous manque, c’est un très bon joueur qui nous apporte beaucoup, mais c’est le lot de toutes les équipes d’avoir ces absences-là et puis de les gérer avec d’autres joueurs. En ce moment, le petit Toma Basic montre des choses intéressantes avec son très bon jeu long, qu’il a déjà un peu utilisé mais qu’il peut plus utiliser encore, surtout avec les joueurs que l’on a devant. Jaro (Plasil) est également toujours présent et fait le travail, mais nous avons d’autres joueurs encore, et mercredi, en Coupe de la Ligue, on changera un petit peu. Et ça ce sera intéressant, je trouve, de voir d’autres joueurs.

Si Basic peut jouer plus haut ? Oui, il peut, mais ça dépend de comment on veut l’utiliser. Si c’est pour faire des passes longues vers nos ailiers et nos attaquants, il doit être plus bas, donc c’est pour ça qu’il joue là. Mais s’il doit jouer plus haut, alors pas de souci. C’est lui qui va progressivement trouver un équilibre dans son jeu et son meilleur poste, mais ce rôle-là peut lui convenir et en tout cas il y est vraiment très intéressant car c’est quelqu’un qui voit vite et long tout de suite, ce qui est une vraie particularité. Maintenant, il faut être capable de bien utiliser ça et je trouve notamment qu’on n’a pas beaucoup fait d’appels en profondeur. Dans notre club, c’est marrant, mais on a un peu la hantise de jouer long – enfin, pas vraiment la ‘hantise’ – ; alors que c’est très bien ! Le PSG, de temps en temps, ça joue long. Et même souvent. Et ça ne les empêche pas d’être une grande équipe. Donc nous ne devrions pas avoir peur de jouer long, car on a les qualités pour ça. Et je trouve qu’on ne le fait pas assez.

Pourtant, ce n’est pas le plus dur… Mais par habitude on a le réflexe de jouer court, ce qui est bien aussi, mais il faut savoir allonger pour changer de rythme, tout en corrigeant les petites erreurs qu’il peut y avoir. Ça arrive toujours, c’est normal, c’est le jeu, surtout quand les joueurs ne sont pas à 100%. Aussi, il peut y avoir la peur de ne pas être servi, car des fois il faut faire trois ou quatre appels pour avoir le ballon ; mais ça c’est comme ça. Tous les joueurs passent par là. En tout cas, je pense qu’on devrait plus utiliser cette possibilité, car on peut vraiment faire mal comme ça. »