Éric Bedouet : « L’équipe est en construction, et ce n’est pas fini, mais on doit aller plus vite »

Suivant Jules Koundé en salle de presse, avant Bordeaux – Lille (7ème journée de Ligue 1), le coach et préparateur physique des Girondins, Éric Bedouet, a aussi répondu aux questions des médias venus au Haillan.

Retranscriptions :

« Avoir gagné à Guingamp ce weekend, c’est très bien, ça nous fait gagner des places au classement, ce qu’on aurait déjà pu faire contre Nîmes pour être plus tranquille. Mais le faire à Guingamp, dans un contexte délicat, c’est bien aussi. On a appris, justement, à gérer des matches pas simples comme ça, en prenant des points, sur le terrain d’une équipe dure à jouer. Cela donne de la confiance avant la suite, mais notre prochain match, contre Lille, ce sera encore différent, et au moins aussi difficile. Lille, c’est costaud, et en pleine confiance… Les joueurs ont envie de bien faire, mais j’ai le sentiment qu’ils ont peur et que donc ils n’appuient parfois pas asez les passes et que ça fait planer un doute dont les adversaires se rendent compte. Des fois, c’est bien d’être prudent, mais il faut aussi savoir se lâcher, ne pas montrer aux adversaires quand on n’est pas très bien.

L’adaptation avec Ricardo ? La première fois qu’il est arrivé (2005, NDLR), je me souviens qu’il a mis 1 mois à s’intégrer, car il observait et c’est moi qui faisais tous les entraînements. Pendant 1 mois. Le temps qu’il prenne bien le contrôle de l’équipe, complètement. Mais là, il faut aller plus vite, car il revient en cours de saison et qu’il commence déjà à mieux connaître tous les joueurs. Donc ça devient intéressant… Mais au niveau de l’organisation, on est sur un partage du travail, en ayant des échanges avec le staff, où chacun donne son avis, et quelqu’un tranche après. Voilà. Mais Ricardo, c’est aussi quelqu’un qui va être dans la continuité de ce que faisait Gustavo Poyet, car Gustavo était aussi comme ça, un Sud-Américain, avec qui je m’entendais très bien sur le plan du football et qui avait cette philosophie-là. Au début, quand Gus était arrivé, ça m’avait étonné, car ça ressemblait à quelque chose que je connaissais bien ; puis quand Ricardo est revenu j’ai vu qu’il allait y avoir une continuité dans le travail. Mais il faut quand même vite connaître les joueurs, et ça c’est dur. Ricardo découvre encore, mais ça avance. Un joueur comme Andreas Cornelius, on ne le connaissait pas beaucoup par exemple… Yann Karamoh, pareil, car ce sont des recrutements tardifs. L’équipe est en construction, et ce n’est pas fini, mais on doit aller plus vite. »