C. Dugarry : « Bordeaux, mon club, c’est le drame du football français »

Une fois de plus, sur RMC, l’ex attaquant des Girondins de Bordeaux, Christophe Dugarry, a crépi le FCGB actuel et sa direction en place :

« Les dirigeants disent qu’il ne faut pas s’inquiéter ? C’est la meilleure vanne (rire) ! Mais on s’inquiète quand alors… ? (…) Si on m’avait dit qu’un jour mon club deviendrait comme ça, et qu’on serait obligé d’enlever des sièges au stade pour économiser la sécurité, la buvette… Mais c’est fou ce que ce club est devenu… Mais Bordeaux, c’est le drame du football français, il n’y a pas de projet. Tu construis un stade, tu ne sais pas pourquoi ; tu nommes un entraîneur, tu ne sais pas pourquoi ; tu as un effectif, tu ne sais pas pour jouer quelle place. Il n’y a aucun projet ! Il y a juste une vision à court terme avec ces putains de droits TV. C’est le seul objectif des présidents de clubs : aller se battre tous les 4 ans auprès des diffuseurs, pour avoir le plus d’argent possible. L’argent, l’argent, l’argent ! Avoir de l’argent, pour en faire deux fois plus de conneries. Le seul but des dirigeants, aujourd’hui, c’est ça ; et les trois quarts c’est des pignoufs qui ne savent pas bosser. C’est honteux de travailler comme ça. Et maintenant, il faudrait enlever les sièges du stade. Non mais tu te rends compte, les Girondins de Bordeaux, où est-ce qu’on en est arrivé ? C’est honteux, c’est dramatique, ça me file la gerbe, ça me met une paire de glandes d’entendre des choses comme ça. Ils ne savent pas pourquoi ils font les choses, et après ils s’étonnent : ‘Oh bah il y a le Coronavirus, il y a une crise sanitaire, il y a un problème, la bourse ne marche pas’. Ah bah oui, il y a une catastrophe, mais tu n’avais qu’à bien bosser ; plutôt que de surpayer des joueurs qui ne valent pas le dixième de ce que tu payes. Tu ne le vois pas ça ?! Nous, on le voit tous, tous les weekends on le voit. Pourquoi les gens ne viennent plus au stade ? On se l’est posée la question, ou pas ?!

(…) L’idée de base du projet des repreneurs américains, c’était aussi de donner beaucoup d’argent à des mecs qui sont arrivés un peu de partout, pour étoffer la formation, aller chercher des jeunes pour le centre, les faire monter rapidement, trouver des pépites ; mais elles sont où ces pépites ?! Oui, d’accord, il y a eu deux directions, d’accord… Mais les excuses, c’est facile, on en a tous. Et je n’en ai rien à foutre ! »

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