Alain Juppé : « Les Américains trouvent qu’on est pinailleurs, qu’on exige beaucoup de choses, mais… »

Dans la dernière partie de sa conférence de presse d’hier, pour annoncer le report au 12 octobre du grand vote de la Métropole concernant le rachat du FC Girondins de Bordeaux par General American Capital Partners, Alain Juppé, maire de Bordeaux et président de la Métropole, a aussi affiché quelques petites critiques de forme envers les repreneurs américains, dont il ne doute cependant pas de la bonne foi dans leur volonté de développer le FCGB.

« Ce délai de 15 jours n’est pas un acte de défiance mais un acte de validation. J’ai toutes les raisons de penser que le repreneur est de bonne foi, et qu’il veut bien développer le club et que tous les procès d’intentions faits avec des termes comme ‘argent sale ‘ – qui relève de la justice pénale d’un certain point de vue – ou évasion fiscale sont infondés. On nous dit que le repreneur s’engage à faire vivre le club pendant au moins 4 à 5 ans… pour le revendre ? Je n’imagine pas qu’il compte revendre moins cher qu’il n’a acheté, donc je pense qu’il a un plan de développement, qu’il est sérieux et motivés. Donc j’espère que quand Monsieur DaGrosa sera venu s’exprimer devant les élus, pour éclaircir les zones d’ombre, la délibération sera positive.

Cependant, je voudrais dire que les discussions et les négociations avec les repreneurs ont été difficiles, sans rentrer dans les détails. Les Américains nous trouvent pinailleurs, et il est vrai que j’aurais voulu avoir tous les éléments avant, mais je ne suis pas pressé, car M6 reste encore garantLes Américains trouvent qu’on est trop tatillons, nous Français, qu’on exige beaucoup de choses, mais moi je trouve, à l’inverse, qu’ils mettent du temps à comprendre ce qu’on leur demande et qu’on doit répéter plusieurs fois avant d’obtenir satisfactionIl y a des choses qu’on a demandées il y a 6 mois et qui sont arrivées il y a quelques jours, et même cette nuit, hors délais donc. On a toutes les garanties pour le loyer du stade aujourd’hui, mais pas toutes les explications sur le reste du dossier, et notamment sur ce qui a bougé au vu des appréciations de la DNCG, sur des éléments nouveaux, comme l’endettement. On a donc besoin de confirmations, les conseillers les demandent pour mieux se décider. Voilà aussi ce qui explique le délai de 15 jours de report de notre vote. J’envisage les choses sereinement, à titre personnel, mais je veux qu’elles se passent bien, dans la clarté. La pression est telle que, maintenant, tout est sur la table. »