Alain Giresse : « Ce sera une autre affaire pour recoller les morceaux »

Très déçu d’avoir constaté, au-delà de l’état du club, que les nouveaux dirigeants raisonnaient à l’envers et instrumentalisaient les anciens joueurs pour tenter de faire passer le changement de logo, Alain Giresse, LE joueur majeur de l’histoire des Marine et Blanc, a expliqué son sentiment sur ce dernier point, hier soir sur RMC :

« Quand vous êtes dans un collège d’anciens ou que vous êtes ambassadeurs, vous représentez le club et devez aller dans son sens. La démarche est louable, mais vous ne pouvez pas annoncer, après avoir parlé aux anciens – après, je ne fais peut-être pas partie des vrais bons anciens, car peut-être que ; pardonnez moi cet humour ; je n’ai pas assez porté ce maillot -, que vous avez leur soutien. Vous ne pouvez pas utiliser ce qu’un club représente et modifier des symboles qui sont ses références et que nous, avant eux, on a défendus : les couleurs des Girondins, l’appellation Girondins de Bordeaux.

On comprend que les choses évoluent, qu’il y ait des repreneurs, mais ils ne peuvent pas toucher à ce que représente un club, à ce qu’on a défendu et qu’on défendra toujours : les couleurs, l’appellation. En plus, expliquez-moi ce que tout ça va apporter en Chine ? Ce qui sera vendeur, c’est le sportif, pas juste ‘Bordeaux’ ! (…) Les dirigeants nouveaux, je ne sais pas s’ils savent qui je suis, donc ils feront comme ils voudront au niveau des orientations du club, car le club est à eux, mais ce que j’ai fait restera pour le public et dans la région. En tout cas, je veux qu’ils n’utilisent pas le passé pour faire ça, ou qu’ils nous utilisent.

(…) Nos réunions avec la direction ? Elles n’ont abouti à rien de concret, c’est resté en l’état. Au début, on trouvait la démarche intéressante et on voulait participer, mais c’est resté au point mort et je ne sais pas si ce sera relancé. En tout cas, on a été surpris que cette approche serve à ça et ce sera une autre affaire pour recoller les morceaux. Si nous pouvons nous réunir entre anciens pour trouver un repreneur ? Notre pouvoir, aux anciens, il est populaire et de représentation, pas décisionnaire. On n’a pas de levier sur le propriétaire, mais c’est regrettable que le propriétaire s’imagine qu’en changeant le logo et en touchant à l’identité du club il lancera une dynamique. Après, sur la partie financière, je n’ai pas les compte sous les yeux, mais ça parait dur car il n’y a aucune possibilité de recruter et que ce club-là n’a même pas beaucoup d’actifs joueurs à vendre. la valeur de l’effectif ne vaut pas la mise à poser pour l’acheter, donc ce sera très compliqué. »

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