Willy Sagnol : « Il faut un côté humain et Duga a raison d’insister dessus »

L’ancien entraîneur des Girondins de Bordeaux, Willy Sagnol, resté entre l’été 2014 et le printemps 2016, a réagi, hier dans ‘Team Duga‘, aux nombreuses affaires sorties par RMC ces derniers jours sur le FCGB actuel, en piteux état.

« Comment je vis toutes ces affaires ? J’ai un peu vécu ça par procuration, car moi ce sont des remontées des amoureux du club, des supporters, que j’avais ; mais je ne les voyais pas trop régulièrement, car chacun restait chez soi. Mais je leur parlais au téléphone, même avant qu’on soit confiné avec la crise sanitaire. Mais c’est vrai que les gens sont ; les vrais supporters sont… Je n’arrive même plus à définir si c’est de la colère, de la résignation, de la… je ne sais pas. Le manque de passion des dirigeants (Frédéric Longuépée et Antony Thiodet ; NDLR) pour le foot et les Girondins ? De toute façon, c’est le problème de tous ces fonds d’investissement ou même de certains mécènes qui ont pu arriver ces dernières années dans le football : aucun n’a respecté – ou alors très peu – l’ADN des clubs. Ils sont arrivés avec des projets pour faire du pognon, car personne n’achète un club pour perdre de l’argent, ce n’est pas possible.

Finalement, ils sont tous arrivés avec les mêmes envies… Mais le problème, c’est que quand vous êtes dans le monde de la finance ou autre les prix sont fixés ; sauf que le foot ça ne marche pas comme ça. Il faut un côté humain et Duga (Christophe Dugarry) a raison d’insister dessus.  La matière première d’un club, ce sont déjà les joueurs, puis les gens qui font que le club devient grand à un moment donné : les supporters. Donc, que ce soit les joueurs ou les supporters, ce sont tous des êtres humains, comme dit Duga. Alors il faut avoir un management humain pour pouvoir emmener tout le monde et puis aller sur une bonne dynamique. Après, là il y a toutes ces histoires qui sortent, mais la problématique générale va au-delà des Girondins et ça vient aussi s’additionner au fait que personne ne sait où le club va. Et ça, c’est horrible, de ne pas le savoir : pour les supporters comme pour les acteurs principaux que sont les joueurs. »

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