U. Ramé : « 5 ans que les choses évoluent bien pour la section féminine »

Particulièrement impliqué dans le développement du foot féminin en général, Ulrich Ramé, ‘directeur technique’ du FCGB, explique à France 3 Nouvelle-Aquitaine comment Bordeaux améliore sa section féminine pour en faire une grande équipe, avec le temps et le travail.

L’ex grand gardien de but et capitaine des Girondins évoque aussi l’essor global du football féminin, encore récent et à améliorer, largement, pour que la pratique de ce sport par les filles et les femmes s’ancre pour de bon dans les mentalités :

« Si le football féminin est beau à voir ? Il y a des choses très intéressantes à voir dans le football féminin et il y a surtout un public qui est aussi lié à un contexte, qui vient plus facilement voir du football que chez les hommes. Cela fait cinq ans aujourd’hui que la section féminine existe au club des Girondins de Bordeaux et cinq ans que les choses évoluent positivement, et ce que ce soit en termes de licenciées comme en termes de résultats. Cet été, il y a eu six nouvelles recrues, un nouveau staff, un accompagnement encore plus approfondi, aussi, auprès des joueuses, au niveau médial et avec un analyste vidéo. Donc aujourd’hui, c’est du vrai professionnalisme. Ensuite, sur l’école de football aussi, il y a eu quelques facteurs favorisants pour le développement. Si je ressens un relatif anonymat ? Non, car les choses évoluent positivement. Il y a une valorisation médiatique, aussi, qui est croissante. Aujourd’hui, cette équipe de D1 féminine est complètement intégrée au club, dans toute sa communication, mais aussi dans toute la partie événementielle et les réseaux sociaux. Ce sont des facteurs et vecteurs positifs pour l’avenir

(…) Financièrement, le foot féminin représente 3% du budget des garçons, oui, approximativement… Mais les choses évoluent. Nous sommes une jeune section féminine, dans un club historique, et les choses ne vont faire que progresser. Ce qui est important, de façon générale, pour le développement, au-delà de l’argent, c’est la structuration des clubs, aussi bien en termes d’encadrement, que de mise à disposition des terrains, des locaux, de tout ce qui est lié à l’accueil, pour que les jeunes joueuses, les dirigeants et les parents puissent venir jouer au foot de façon très naturelle. Aujourd’hui, ce n’est pas encore ancré, notamment chez les toutes petites, car le choix est souvent dicté par les parents. Donc c’est aux dirigeants et aux collectivités locales de mettre toutes ces choses à disposition des joueuses. »