Stéphane Martin : « Cette saison, l’équipe a été soit excellente soit complètement nulle »

ARL propose un podcast audio complet de la réaction du président des Girondins, Stéphane Martin, suite à la qualif’ européenne inespérée de Bordeaux, 6ème de la Ligue 1 grâce à une fin de saison en boulet de canon. Vainqueur 4 buts à 0 à Metz, pendant que Nice perdait à Lyon (3-2), le FCGB jouera donc les tours préliminaires de l’Europa League, et Martin tire un bilan forcément nuancé et décousu d’une soirée à rebondissements et d’une saison très éprouvante ; mais qui se termine… bien.

« C’était une saison très particulière, à l’image des derniers matches. L’Europe, on n’en a reparlé avec les joueurs qu’à 4 journées de la fin. Mais il y avait encore une cinquantaine de conditions à remplir. Avant la dernière journée, il n’en restait plus que 2, donc je leur ai dit de faire le boulot et de compter sur Lyon… Nous, on a vite fait le boulot à Metz, mais quand Nice ; qui est aussi une très bonne équipe ; menait à Lyon, on a douté. Surtout que le scénario du match était un peu fou je crois, avec Lyon qui domine mais Nice qui manque le 0-2 et le 1-2. Après, si Nice avait gagné là-bas en assurant la 6ème place, on aurait dit bravo, sincèrement. Mais Lyon était un peu meilleur et l’a montré. Nous, dès qu’on a mené 3-0 – car 2-0 ce n’était encore que le minimum pour passer devant Nice en cas de nul à Lyon – on a souvent regardé le téléphone portable. Mais notre saison est… tellement incroyable qu’à la mi-temps on a insisté sur le discours : ‘Faisons le boulot, nous, et ça passera à Lyon, même sur un but de la cuisse dans les arrêts de jeu’ !

Photo : Jean-Christophe Verhaegen – AFP

(…) Même à quelques journées de la fin, ce qu’on voulait uniquement, et moi le premier, c’était juste que les joueurs respectent le maillot et essayent d’aller chercher la place la plus haute possible, car ça compte pour les finances du club. Mais sincèrement on ne pensait plus du tout à l’Europe. La barre des 50 points ? Oui, on visait ça à ce moment… Mais les joueurs n’ont pas été obéissants (rire) ! Après, vous savez, avant notre série finale de 6 victoires en 7 matches, quand on reçoit Lille (32ème journée de Ligue 1, NDLR), je suis très inquiet, surtout quand on se retrouve menés. Lille aurait pu nous enfoncer, nous faire jouer encore le maintien, mais heureusement pour nous, eux ils n’étaient vraiment pas bien, et surtout on a su l’emporter : c’était le déclic. Ensuite, cette équipe a été tellement en dents de scie, tellement fantasque, que finalement ça a bien tourné ; mais on aurait tout aussi bien pu finir en jouant le maintien, après le match de Lille. Avant ce match-là, on prend quand même 2 points en 6 matches, et si on le perd on est dans le dur pour le maintien, et avec de grosses équipes à jouer derrière (Montpellier, Paris S-G, Dijon, Saint-Etienne, Toulouse et Metz, NDLR)… Mais cette saison, l’équipe a été soit excellente soit complètement nulle. Même ce soir (samedi, NDLR), à Metz, alors qu’on A fait beaucoup de succès à l’extérieur sur la phase retour, il fallait se méfier de l’orgueil de Metz, qui a quand même de bons joueurs et dont on ne savait pas comment ils allaient réagir à leur descente. Mais on a fait le boulot et ça nous a souri à Lyon. Tant mieux. On en est très heureux. »