P. Pauleta : « J’ai toujours été un buteur, depuis petit, c’était inné »

En plus de son entretien à nos partenaires radio de ‘Girondins Analyse (l’émission ‘100% FCGB – 100% Supporters’, à écouter tous les vendredis sur R.I.G, en 90.7 FM à Bordeaux, et sur le payer de G33), l’ex buteur portugais des Marine et Blanc, Pedro Miguel Pauleta, avait aussi répondu aux questions de Julien Bée et parlé au podcast ‘Le Point G (Gold FM, avec G4E).

Non sans émotions, l’aigle des Açores, s’est souvenu – même s’il est désormais ambassadeur du Paris Saint-Germain, où il a joué de 2003 à 2008, tout en travaillant avec la fédération portugaise de football sans vouloir être entraîneur – de ses bons moments en Marine et Blanc, de 2000 à 2003.

« C’est une chance de pouvoir être reconnu dans deux grands clubs. Bordeaux, c’était mes débuts en France, j’y ai passé trois belles années et ça m’a donné beaucoup de plaisir de jouer avec le maillot des Girondins, donc c’est un club que je garde dans mon cœur, aussi. C’est vrai que c’est un peu bizarre d’être reconnu dans deux clubs, mais c’est la vie d’un professionnel du football. Après, je suis parti au Paris Saint-Germain, mais je garde beaucoup de bons souvenirs de mon passage à Bordeaux. C’est un club qui a fait beaucoup pour moi. Pour  moi, c’est une fierté, aussi, de voir dans les académies où je vais que des enfants ne m’ayant pas vu jouer me connaissent et sont heureux d’être avec moi, car leurs parents leur ont raconté et qu’ils ont vu des buts sur internet.

(…) Mon sens du but ? Je crois que c’est à la fois l’instinct et le travail : il fallait sentir, être présent, faire le bon geste, mais parfois il y avait aussi beaucoup de chance. Il fallait surtout beaucoup travailler car on peut toujours s’améliorer, faire quelque chose pour être plus proche encore de la perfection. J’ai toujours été un buteur, depuis tout petit, je voulais uniquement marquer, c’était inné, c’est né avec moi, mais j’ai travaillé toute ma carrière pour m’améliorer.

(…) Mes buts préférés ? Avec Bordeaux, c’est bien sûr celui en finale de la Coupe de la Ligue, la volée contre Lorient (3-0). Je me rappelle aussi d’un but contre Guingamp, qui était un but phénoménal aussi, car j’étais loin, sur le côté. Et avec Paris, bien sûr, je vais dire le but contre Marseille et Fabien Barthez en 2004, ou encore celui en demi-finale de coupe contre Nantes, qui était magnifique. J’ai eu la chance de marquer beaucoup de buts, et certains étaient de beaux buts.

(…) Mes trois premiers buts en France ? Je me rappelle que je suis arrivé un mardi, en début d’après-midi, pour m’entraîner direct. Puis je suis resté avec Bruno Basto et j’avais mal à la gorge. Ma maman me disait toujours de prendre du lait chaud avec du miel, mais je ne parlais pas français, donc je l’ai fait demander… Et le lendemain j’ai marqué trois buts à Nantes (0-5, NDLR) ! Depuis ça, à chaque veille de match, pendant mes trois ans à Bordeaux, j’ai bu du lait chaud avec du miel (rire). C’était mental. Nous, les joueurs, on a besoin de ça. En tout cas, marquer trois buts d’entrée, comme ça, pour m’intégrer, voir les supporters et mes coéquipiers heureux, comme l’entraîneur, c’était magnifique ! Ils ne me connaissaient pas trop, mais je me suis vite bien senti dans l’équipe, le club. C’était vraiment, à Bordeaux, trois années très bonnes.

(…) Bordeaux et Paris, ce sont deux grands stades du football français et j’ai eu la chance d’y avoir mes repères, ce qui est important pour un attaquant, et d’y marquer pas mal de buts. (…) Mon dernier match à Lescure ? Il y avait des petites larmes pour mon dernier match à Bordeaux, contre Lille. Mais à ce moment, je ne savais même pas encore si j’allais partir ou non… J’étais content dans le club. Mais le football c’est ça : des émotions, et il y avait un lien très important entre les supporters de Bordeaux et moi, un lien très fort. Merci encore à eux.«