Nicolas Florian : « Pour mon prochain match, j’irai dans le Virage Sud »

Le Maire de Bordeaux, Nicolas Florian, a répondu à l’invitation d’Éric Dagrantspeaker notamment du FCGB – pour un numéro très spécial de son émission ‘Pressentiment(s)‘, afin de parler du rapport au(x) sport(s) de l’homme politique, et aussi de son lien avec les Girondins.

Extraits :

« J’ai longtemps joué au foot, au niveau régional, district, et pratiqué la natation : à la fois un sport solitaire, individuel, et un sport collectif. Au foot, j’ai commencé ailier droit et j’ai fini plutôt défenseur. J’étais fils unique, donc le sport c’était pour moi l’occasion de me retrouver avec des copains, de faire société, d’avoir du lien social avec les uns et les autres, sortant du cadre scolaire. C’était l’occasion de sortir, de voir du monde, en dehors de sa vie quotidienne d’enfant unique à la maison. La compétition – et je suis assez mauvaise perdant -, c’est venu après, mais pas au début, où c’était plutôt se retrouver entre amis.

(…) Mon plus grand souvenir sportif  vécu comme spectateur ? La demi-finale Girondins de Bordeaux – Juventus de Turin, en Ligue des Champions (1985). J’étais au stade, avec mon père. Bordeaux avait perdu 3 à 0 à l’aller, mais il y avait eu une grande campagne pour le match retour. Bordeaux y croyait et avait gagné 2 à 0 avec ce fameux tir de 30 mètres de Battiston puis celui que le gardien de la Juve a détourné. On y a tous cru et c’était un moment formidable. (…) Si je n’étais pas le Maire, est-ce que j’irai ailleurs dans le stade ? Oui, d’ailleurs pour mon prochain match, le prochain où je vais aller, j’irai dans le Virage Sud, avec les supporters. Parce que, au-delà du match, il y a l’ambiance, cette communion avec les supporters. Après, j’aime bien aussi être en situation de profiter du spectacle. Donc, quel que soit le positionnement dans le stade, il faut pouvoir profiter, ne pas être troublé par ce qui se passe à côté. Il y a ces deux sentiments : être dans le groupe qui chante et qui crie, qui vit l’émotion, mais aussi pouvoir profiter des phases de jeu, voir si tel joueur est bien placé. Si j’accepterais de venir avec vous (Éric Dagrant) en bord de pelouse ? Avec plaisir ! Voir un match depuis le bord de la pelouse, ce n’est pas la même chose, la même ambiance, que depuis une tribune.

(…) Si j’arrive à rester neutre quand je vais voir du sport à Bordeaux ? Ah non. Quand je viens, c’est pour supporter Bordeaux, mon équipe. Quand je vois l’UBB marquer un essai, je me lève, comme quand les Girondins marquent un but ou que les JSA, au basket, gagnent un match. Je suis avant tout supporter. Et je suis chauvin. Je préférais notre équipe à son concurrent, toujours. Moi, je suis un supporter des équipes de Bordeaux. (…) Quand les Girondins ou l’UBB – dont je regarde les résultats en premier – perdent, ça me met de mauvaise humeur, oui. Provisoirement, de façon éphémère. »

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