Marius Trésor : « Je souhaite que Bordeaux retrouve son lustre d’antan »

Avant de profiter d’une retraite bien méritée, l’ancien (grand) joueur puis formateur et consultant des Girondins, Marius Trésor, explique à ‘Chronic Foot‘ ce qu’il attend pour le futur du club au scapulaire :

« Je ne sais pas si le rachat par les Américains était une étape obligatoire pour retrouver les sommets, parce qu’avec M6 Bordeaux a quand même eu, de 1999 à 2018, de bons résultats. On a été européens, on a été champions de France, on a gagné les coupes nationales. Donc je pense qu’avec M6 Bordeaux a quand même passé de belles années et vécu de bons moments de football. Voir jouer l’équipe de 2008-09, avec le titre au bout, c’était vraiment extraordinaire, et tout ce que je souhaite c’est que Bordeaux retrouve son lustre d’antan, avec les nouveaux investisseurs, et que les résultat soient là pour inciter nos supporters à revenir au stade plus nombreux.

(…) Si le projet se base sur le trading de joueurs ? Je ne sais pas, mais la plupart du temps c’est ce que disent les journalistes… En tout cas, on aimerait bien que le stade se remplisse. Mais un stade ne peut se remplir que si l’équipe elle a des résultats. Donc d’abord il faut pérenniser l’équipe et après on verra… Pour moi, une chose qui a complètement changé, c’est qu’avant quand on faisait un match de foot et qu’on le perdait 1 à 0 ou 2 buts à 1 à domicile les supporters étaient là le lendemain au décrassage pour nous dire qu’on n’avait pas eu de réussite mais qu’ils avaient vu un beau match de foot. Maintenant, c’est fini tout ça. Ce n’est pas qu’il y a moins de soutien, mais les gens ne viennent que si l’équipe gagne. Si elle ne gagne pas, ça ne les intéresse pas.

(…) La culture de la gagne qui aurait disparu ? Quand je jouais, de 1980 à 84, on avait un président, Claude Bez, qui venait en début de saison pour nous dire ce qu’il voulait, dans les grandes lignes : qu’on soit européens en fin de saison. Et ça a été comme ça jusqu’à… 87-88. En 86 Bordeaux gagne la Coupe de France et en 87 le club fait le doublé coupe – championnat. Il y avait l’exigence du président, oui, mais aussi un groupe qui y répondait. »