P. Sousa : « Comment remplir le stade ? Pas d’autre solution que de gagner »

Paulo Sousa, le coach des Girondins de Bordeaux, affirme dans ‘Football Ramble Daily que, pour lui, le meilleur moyen de remplir un stade de football est… le football et la victoire. Tout simplement. Même si, la manière de gagner n’est elle pas aussi simple…

« Comment remplir le stade ? En gagnant des matches. En football, il n’y a pas d’autre solution. On doit gagner des matches, mais pour ça il faut performer. Et ça c’est autre chose… C’est toute une culture, car il y a beaucoup de voies qui conditionnent la victoire finale et l’une d’elles c’est de restructurer le club de l’intérieur : administration, décideurs, leaders, staff, effectif. Mais d’autres ont la même vision que moi et ils doivent me soutenir pour construire une meilleure équipe, avec plus de possibilités. Mais on doit surtout avoir une culture de la gagne et ça ça ne se fait pas en claquant des doigts, car il y a besoin d’être consistant.

Déjà, une des choses que nous travaillons, avec mon staff, est de changer le projet de jeu du club. Avant, l’équipe elle attendait, défendait bas et contrait avec deux-trois attaquants pouvant te résoudre les problèmes en une action, mais maintenant l’équipe a besoin de s’exposer, d’être protagoniste. Et ça, c’est une approche mentale totalement différente du jeu, donc ça prend du temps. On doit être honnête et loyal dans tout ce que l’on fait et je pense que nos fans peuvent sentir que nous et les joueurs donnons tout, sans limites. Mais dans le même temps, il faut que nous on soit conscients qu’il y a besoin de donner des émotions à nos fans, à notre ville.

L’émotion, ça part de : ‘Je veux gagner’, ‘Je veux perfromer’. Donc on doit être protagonistes et plus courageux dans tout ce qu’on fait. Moi, dans toutes mes équipes ; et c’est une caractéristique que je veux ; quand on n’a pas le ballon on cherche à vite le récupérer, alors je demande que tout le monde soit concerné par le pressing, la course, pour récupérer le ballon. Ensuite, quand on l’a, il faut le garder pour construire, créer, changer le rythme, savoir quand on peut poser le jeu avec patience et puis quand il faut provoquer l’adversaire pour s’ouvrir des espaces et se procurer des occasions. Au final, et c’est dur pour un coach, vous savez que vous pouvez marquer des buts, et on en a besoin, mais ça dépend de la qualité des joueurs ; même si aux entraînements on travaille beaucoup sur les volumes d’exercices. En général, au très haut niveau, pour gagner, il te faut minimum un attaquant à 15-20 buts, et aussi des ailiers, des seconds attaquants qui performent, font des différences. Alors on travaille pour que l’équipe ait une dynamique pour se créer de nombreuses occasions par match. Et si on arrive à ça on pourra amener plus de gens au stade, car tout le monde adore croire au succès. Et le succès, dans le foot, c’est les victoires sportives, c’est gagner des matches. »

Une analyse que ne partagent probablement pas, ou en tout cas pas à ce degré, les nouveaux dirigeants des Girondins, vu certaines actions et déclarations récentes sur les publics à atteindre.