Ludovic Obraniak : « Se racheter en balançant ? Ulrich Ramé ne le fera pas »

Intervenant sur RMC, cette semaine, l’ancien milieu offensif de nos Girondins de Bordeaux pendant deux ans, Ludovic Obraniak, a lui aussi fracassé les dirigeants actuels du FCGB (le président Frédéric Longuépée et le directeur de la stratégie commerciale Antony Thiodet). Mais il s’est dit aussi choqué et déçu de voir que même… Ulrich Ramé, dans son rôle de directeur technique, n’était pas blanc du tout :

« Je vois et j’entends que vous avez sorti la sulfateuse sur Bordeaux, c’est bien de le faire pour dire les choses principales. D’ailleurs, je félicite Daniel (Riolo) pour son investigation. Cela redonne beaucoup d’espoir aux gens qui travaillent là-bas, des salariés, et qui sont, pour la plupart, dans un état déplorable sur le plan psychologique. Aussi, sur la gestion sportive, j’ai été estomaqué de ce que j’ai entendu, car à la limite, encore, la bande à Macia, Varela… Au bout de quelques semaines, on a très vite compris pourquoi ils étaient là et comment ça a allait se passer. Mais moi, ce qui me gêne le plus, c’est… Vous parliez d’Ulrich Ramé… Mais put***, la légende Ulrich Ramé ! Et de ce que j’ai entendu, j’espère qu’il va longer les murs et baisser la tête. Se racheter en balançant ? Il ne le fera pas. Mais avoir donné des mandats pour vendre des joueurs à une nana (Raquel Herraiz Del Moral, l’ex coiffeuse ; NDLR) avec qui tu as une relation privilégié… ça sort de l’entendement. Quand tu as joué 15 ans pour un club, c’est dingue – voire plus – d’entendre un truc comme ça !

Moi, quand j’étais au club – je ne suis resté que deux ans, mais ce fut très intense et intéressant sportivement, avec un parcours européen et un succès en Coupe de France -, je savais comment ça se passait, sous Jean-Louis Triaud et même avant sous Claude Bez : il y avait une plate-forme importante, car à Bordeaux on est dans un parc public, avec un triangle structurel à la pointe duquel il y a le château du Haillan. Pendant des années, ce château a été le trait d’union entre le sportif et l’administratif. Et Triaud chapeautait ça en patriarche, en père de famille, car il avait plus tendance à rassembler les gens qu’autre chose. Les joueurs venaient manger le midi, comme les salariés, les sponsors. Il y avait une vie. Et à Bordeaux, tu ne peux pas y échapper : si tu n’arrives pas à conquérir le château, c’est impossible de pouvoir fonctionner. »

Et en ce moment, rien ne fonctionne.

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