Ludovic Obraniak : « Pour moi, faire du business, ce n’est pas incompatible avec la réussite sportive »

Invité, par téléphone, de l’émission radio ‘Girondins Analyse (R.I.G), vendredi, l’ancien milieu offensif de Metz, Lille et Bordeaux, Ludovic Obraniak, a donné son opinionce qu’il fait désormais dans les médias, en attendant une reconversion dans le footsur le rachat du club aquitain par le fonds d’investissement General American Capital Partners.

« Mon avis sur ce qui s’est passé à Bordeaux cet été ? Au vu de la situation extra-sportive, je trouve que les joueurs se débrouillent pas trop mal, car ce n’est jamais évident, surtout pour les jeunes, un environnement comme ça, où on ne sait pas à quelle sauce on va être mangé. Donc même s’il y a eu des désillusions, en tout début de championnat, et en poule de la Coupe d’Europe, je trouve que les joueurs tiennent un rang acceptable. Maintenant, il faut vite que ça se termine, c’est clair, car ce club a besoin de stabilité et de régularité pour avancer. Les repreneurs américains ? Moi, je le vois plutôt d’un bon œil ce nouvel actionnaire, peu importe qui il est, d’où il vient. Les Girondins ont besoin d’un vent de fraîcheur, de relancer une dynamique. M6 et Nicolas de Tavernost ont bien assuré leur rôle, pendant 20 ans, mais autour de ce club on sent une attente nouvelle, donc peut-être qu’un nouvel investisseur peut amener ça et remettre Bordeaux sur le devant de la scène.

(…) Les inquiétudes ? Oui, je les comprends tout à fait, car GACP ce n’est pas un mécène, mais bien un fond d’investissement. Joseph DaGrosa, j’ai pu le voir à la tété et le croiser en vrai, et j’aime sa transparence, le fait qu’il ne se cache pas : oui, il représente un fond d’investissement, Bordeaux est une marque et il veut l’exploiter pour faire grandir les Girondins, donc il n’y a pas de surprise ou de mensonge. Ils viennent faire du business ces repreneurs américains, oui, mais pour moi ce n’est pas incompatible avec la réussite sportive, même s’il faut bien s’entourer et que ça c’est un vrai challenge, car trouver les bonnes personnes c’est compliqué ! Mais, en l’état actuel, je trouve que les Girondins de Bordeaux c’est un club qui stagne, depuis plusieurs années, donc le changement peut apporter cette fraîcheur, et aussi au niveau des dirigeants je pense. »