L. Obraniak : « J’ai eu des offres russes, mais pour le milieu familial… »

Sur RMC, l’ancien milieu offensif de Metz, Lille et Bordeaux, Ludovic Obraniak, a dit qu’il comprenait très bien ceux qui partaient à l’étranger pour l’argent une fois la trentaine d’années venue ; même si lui n’a pas forcément fait (uniquement) ce choix quand il a quitté la France.

« Je ferais pareil à leur place, oui, sauf que moi je privilégiais aussi mon milieu familial. J’avais eu des offres de Russie, mais je ne me voyais pas partir si loin, avec mes 3 enfants, être séparé de ma femme pendant un an. Ce n’était pas envisageable pour moi. Après, c’est sûr que ça dépend de l’offre. Parfois, c’est impossible à refuser… Un joueur comme Cabella, il avait atteint son plafond de verre en France, car il ne pouvait pas aller plus haut que Marseille ou Saint-Étienne, y compris à l’étranger dans un championnat majeur. Donc sportivement, tu te dis, surtout pas loin des 30 ans, que tu te mets à l’abri. En plus, en Russie, il y a quand même un challenge sportif, oui, vu qu’il va jouer les tours préliminaires de la Ligue des Champions. A 30 ans, souvent, tu as déjà beaucoup dépensé, mais… pas forcément fait de bons investissements ou mis de l’argent de côté, et tu as aussi régalé autour de toi. Dans ces cas-là, les footballeurs, s’ils arrêtent, ils n’ont pas forcément de perspectives, donc ils se laissent quelques années, après avoir fait un bilan, pour faire la transition et finir leur carrière. Privilégier l’argent à ce moment dans une carrière est un gage de sécurité. »

Pour 13.5M€ versés à l’AS Saint-Étienne, Rémy Cabella (milieu offensif de 29 ans) vient de signer en Russie, au FK Krasnodar, un contrat de 3 ans. Voilà ce qu’il a expliqué, dans L’Équipe : « Je m’étais préparé à rester à Saint-Étienne et c’était très bien parce que je m’y sentais comme à la maison. (…) Je n’ai pas calculé les avis des uns et des autres, j’ai été plus égoïste que d’habitude. J’ai pensé d’abord à moi et j’ai voulu me faire un avis tout seul. Je ne pars pas à l’aventure, je sais où je mets les pieds, les infrastructures sont de très haut niveau. (…) J’ai quand même mis dix jours à me décider mais la proposition était tellement énorme (3M€ par an de salaire) que c’était impossible à refuser. » 

Pour rappel, l’année dernière, c’est dans ce même club de Kransodar que Pablo Castro, défenseur central international brésilien du FCGB, n’avait finalement pas signé… pour raisons familiales avait-il expliqué après.