Pablo se livre sur son refus de signer en Russie et nie avoir été « mercenaire » avec le SC Corinthians

Pour la presse brésilienne (Radio Jovem Pan, via UOL), le défenseur central des Girondins de Bordeaux, Pablo Castro (27 ans, sous contrat jusqu’en 2021) – qui se remet plus vite que prévu d’une blessure à l’adducteur – , pose un regard lucide sur sa situation actuelle, sa progression des derniers mois, entre le Brésil et l’Europe, et ses choix de carrière.

Le N°25 du FCGB explique notamment pourquoi, alors que Bordeaux négociait avec Krasnodar pour un transfert à… 12M€ quasi-bouclé, il a choisi de rester en France et aux Girondins. Il répond aussi aux critiques sur le fait qu’il ne soit pas resté au club de Corinthians après son prêt sur l’année 2017, qui l’a totalement relancé suite à son rôle moteur dans le titre de champion national acquis par la formation de São Paulo.

« Les gens fondent leurs opinions à partir de ce qu’ils voient à la télévision, mais la réalité n’est pas toujours la même que ce qui y est dit. Cela fait partie de notre métier, que d’autres nous jugent sans nous connaître. Mais nous devons y faire face. J’ai appris que, dans la vie, tout prend du temps. Mais à un moment ou à un autre, si vous êtes une personne correcte, la vérité viendra, même si d’autres insistent pour dire que vous êtes dans le faux. Je ne suis pas un mercenaire, je suis un gars très calme. Les personnes qui sont proches de moi savent comment je suis. Tout le monde m’a appelé ‘mercenaire’, mais personne ne connaît mes principes. Entre Corinthians et moi et mon agent, Fernando César, il y a eu un désaccord sur la fin, qui explique les choses. Mais je sais ce que je dois à ce club et au coach, Fábio Carille, qui a fait de moi un autre joueur.

(…) Krasnodar ? C’est une histoire de fou. Tout allait bien entre moi et Krasnodar, c’était une longue négociation, de plus d’un mois, et nous sommes parvenus à un accord avec Bordeaux sur un montant de 12 millions d’euros. Mais, peu de temps avant de signer le contrat avec le club russe, j’ai abandonné cette idée. En fait, je ne me sentais pas en sécurité là-bas, et je pensais beaucoup à ma famille… En partant pour la Russie, je devrais passer par une autre adaptation compliquée, avec ma femme et mon fils, pour vivre dans un autre pays, dans une culture complètement différente. Je repartais de zéro. Alors j’ai tout mis sur la balance, j’ai parlé à ma famille et j’ai décidé de ne pas accepter la proposition. Pourtant, avec ce contrat, j’aurais gagné trois fois plus que ce que je touche à Bordeaux, mais j’ai pesé tous les éléments. Je pense à ma famille avant tout, car au départ nous avons eu une adaptation très difficile à la France. Maintenant, tout va bien, mais avant de signer en Russie je ne pouvais pas oublier ça, surtout que, là-bas, c’est encore plus compliqué de s’adapter, car il fait très froid, et la langue est difficile à apprendre… Donc j’ai préféré rester. »